Ce 11 juillet 2024, les membres de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA) ont rejeté à l’unanimité le projet de création de vitraux contemporains pour la cathédrale Notre-Dame de Paris. Cette décision marque un tournant dans le débat sur la restauration et la préservation artistique de la cathédrale, suite à l’incendie de 2019.
Le projet du président de la République, Emmanuel Macron, de remplacer des vitraux du XIXe siècle d’Eugène Viollet-le-Duc par des œuvres contemporaines, ne se fera pas. Ces vitraux se situent dans les chapelles latérales sud de Notre-Dame.
En décembre dernier, une pétition a été lancée contre ce projet, car il s’agissait d’enlever des vitraux qui n’ont pas souffert de l’incendie, qui ont été restaurés et nettoyés, et qui font intégralement partie du monument classé.
La CNPA regroupe des experts des Monuments historiques et des professionnels du ministère de la Culture qui, depuis 1965, s’appuient quotidiennement sur un document appelé « Charte de Venise ».
Cette charte définit les règles internationalement reconnues pour une bonne restauration : la création contemporaine est possible sur un monument historique, mais seulement pour remplacer des parties détruites ou jamais achevées. Lorsqu’un monument est endommagé, la charte de Venise précise que, si l’on possède toute la documentation nécessaire pour reconstruire à l’identique, cette solution est préférable.
Ce débat rappelle l’importance symbolique et culturelle de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et souligne les défis contemporains liés à la conservation du patrimoine architectural.