Nommé archevêque le 22 juin 2023 par le pape François, Mgr Luc Terlinden a reçu le 3 septembre dernier l’ordination épiscopale en la cathédrale Saint-Rombaut à Malines. Il est le 23e archevêque de Malines-Bruxelles, en Belgique.
Âgé de 55 ans, il a fêté ce 1er juillet les 300 jours de sa consécration épiscopale. Dans une interview accordée à Cathobel, il parle de sa mission, des souhaits et des défis qu’il rencontre en tant que chef de l’Église de Belgique.
Mgr Terlinden parle tout d’abord de la gouvernance de l’Église, de la place des laïcs dont l’apport est « précieux », et notamment des femmes qui pourraient être plus « associées aux prises de décisions, à tous les niveaux, dans le respect des complémentarités ».
Par rapport aux abus dans l’Église, l’archevêque souhaite « aller plus loin dans l’accueil et l’accompagnement des victimes ». Il désire mettre en place une pastorale des victimes d’abus, au sein et en dehors de l’Église, en suscitant dans les diocèses des lieux d’écoute, et en renforçant la prévention.
Il souhaite également continuer à stimuler et favoriser des communautés vivantes en Belgique, afin que les catholiques puissent répondre pleinement à leur première mission de baptisés, celle de l’annonce de l’Évangile : « On n’annonce pas la bonne nouvelle du Christ en solitaire, on le fait en communauté. » « Rester toujours ouvert à la diversité est un défi aujourd’hui » explique l’archevêque, de même que « reconstruire du lien entre les gens ».
Le thème de l’accueil des personnes homosexuelles a été abordé ; un accueil bienveillant, « car la bienveillance de Dieu est pour tous ». L’archevêque a également parlé des débats de société et des enjeux éthiques tels que l’écologie, puis il a mentionné la prochaine visite du pape en Belgique : « C’est un beau cadeau qui nous est fait. (…) C’est une chance, qui peut nous donner une joie renouvelée dans notre mission de l’annonce de l’Évangile. »
À la relecture des 300 premiers jours en tant qu’archevêque, Mgr Luc Terlinden confie enfin sa « grande joie de rencontrer des communautés de personnes si diverses, de se faire proche, d’être à l’écoute des joies et des peines, de voir des réalités si belles. (…) Il y a aujourd’hui beaucoup d’énergie présente dans l’Église et dans le monde en général. »
