Pino Pelloni et Yvonne Dohna Schlobitten © agenziacomunica.net

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Francfort : Un dialogue dans l’expectative du Jubilé 2025

« L’espace sacré de la rencontre » : événement organisé à Francfort et à Mayence par la communauté catholique italienne

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Première publication le 1er mai 2024

« Begegnung als Sakraler Raum » (« La rencontre comme espace sacré »), tel était le titre du symposium consacré au thème du pèlerinage et du dialogue dans le cadre de la préparation du Jubilé 2025, organisé par la paroisse catholique italienne de l’église Saint-Marc de Francfort. Les travaux ont débuté le samedi 27 avril par une visite en pèlerinage à l’église Saint-Étienne de Mayence, célèbre pour ses vitraux de Chagall.

 Saint Étienne, Mayence © img.fotocommunity.com

Saint Étienne, Mayence © img.fotocommunity.com

Les conférenciers étaient Rainer Steubing Negenborn, Pino Pelloni, Yvonne Dohna Schlobitten, Cristina Mandosi, père Andrés Ireusz Kot et père José Jimenez.

Cristina Mandosi, experte en patrimoine culturel ecclésiastique, a abordé le thème de l’expérience religieuse dans l’art de Chagall, tandis que le père Andrés Ireusz Kot a instruit l’auditoire en parlant du pèlerinage comme d’une rencontre avec le divin qui guérit et sauve.

L’événement du dimanche 28, qui s’est tenu dans la salle de conférence de l’église Saint-Marc de Francfort, a accueilli l’historien Pino Pelloni et la conférencière de l’Université pontificale grégorienne Yvonne Dohna Schlobitten, avant que le maestro Rainer Steubing Negenborn, ancien directeur du chœur Santa Cecilia de Rome, n’interprète un morceau de piano aux accents mozartiens.

 

L’Humanisme juif et la rencontre avec le divin

Le professeur Pino Pelloni, secrétaire général de la Fondation Guiseppe Levi Pelloni et membre de l’Association d’amitié judéo-chrétienne de Rome, présenté par père José Jimenez, a abordé dans son discours les thèmes du voyage, du pèlerinage, de la diaspora, de l’antisémitisme et du dialogue. 

Il s’est attardé sur les relations entre l’épiscopat allemand et le régime nazi, les épisodes de résistance au régime hitlérien par le monde catholique et protestant dans les années 1938-1945. Et analysant la pensée de Martin Buber, l’auteur de l' »Humanisme juif », où la rencontre avec le divin, dans la plénitude de l’heure terrestre, a été vécue et interprétée par le philosophe à l’intérieur d’un traditum, celui du judaïsme, mais dans la liberté de l’esprit, et non dans l’observance passive d’une « religion ». Toute vie véritable est « rencontre ». L’être humain, selon Buber, est par essence Dialogue. 

 

Exposé sur l’antisémitisme et le dialogue judéo-chrétien

Puis ce fut le tour de l’exposition de l’œuvre de Julies Isaac, qui après l’Holocauste a remis en question l’antisémitisme, en identifiant sa cause principale dans l’antisémitisme chrétien, et qui entre le 30 juillet et le 5 août 1947, à Seelisberg, une petite ville suisse dans le canton d’Uri, a promu avec le Grand Rabbin de France Jacob Kaplan une conférence internationale contre l’antisémitisme. (Conférence d’urgence contre l’antisémitisme). À l’issue de cette confrontation, un document en dix points a été rédigé, qui est entré dans l’histoire avec le nom du lieu où s’est tenue la conférence, et qui sera plus tard considéré comme la Magna Carta du dialogue judéo-chrétien.

 

Hommage aux internés militaires et travailleurs civil forcés et déportés

Le discours très apprécié de l’historien Pelloni s’est conclu par une commémoration des soldats italiens qui reposent au cimetière militaire italien d’honneur de Francfort, un cimetière situé dans le quartier de Praunheim qui fait partie des cimetières militaires italiens créés après la Seconde Guerre mondiale pour abriter les dépouilles des soldats et des civils (principalement des internés militaires, des travailleurs civils forcés et des déportés) enterrés pendant la guerre en divers endroits de l’Allemagne nazie et des territoires qu’elle occupait.

 

La Crucifixion blanche (1938, Art Institute of Chicago)

La Crucifixion blanche (1938, Art Institute of Chicago)

Exposé sur l’œuvre de Marc Chagall, dont le célèbre Christ blanc

Le professeur Yvonne Dohna Schlobitten, professeur d’art chrétien contemporain à l’Université pontificale grégorienne de Rome, a enchanté l’auditoire attentif avec un exposé sur l’œuvre et la personnalité de Marc Chagall, en se concentrant sur l’analyse du célèbre Christ blanc. La judéité de l’artiste est apparue pleinement grâce à la précieuse et habile narration que le professeur Schlobitten a offerte à tous les participants.

Traduction de l’original italien dirigée par Zenit

 

Affiche conférence Il Tramonto dei giusti

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Rédaction

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