L’Eglise peut aider à « faire face » aux défis actuels en Europe, si les chrétiens, « portés par leur foi et leur riche expérience sur le terrain social », sortent « de leur confort pour aller à la rencontre de leur frère et de leur sœur, où qu’ils soient », peut-on lire dans le communiqué final publié au terme des 2èmes Journées catholiques sociales pour l’Europe, ce 22 septembre.
L’événement était organisé par le Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) et la Commission des épiscopats de la communauté européenne (COMECE) du 18 au 21 septembre 2014, en Espagne, à Madrid.
Quelque 200 participants délégués des Conférences épiscopales en Europe ou membres d’association et d’organismes ecclésiaux du continent, représentant 31 pays, se sont réunis autours du thème « la foi chrétienne et le futur de l’Europe ».
Lors des débats, le cardinal Angelo Bagnasco, vice-président du CCEE, a affirmé que l’Église pouvait « faire face » aux défis actuels, si les chrétiens, « mus par leur foi, sortaient de leur confort pour aller à la rencontre de leur frère et de leur sœur, où qu’ils soient ». Leur action « suscitera une Europe plus fraternelle et solidaire, qui place la personne humaine au coeur de son projet ».
Les participants ont en effet estimé que la crise actuelle offrait « une occasion pour les chrétiens de s’engager de manière renouvelée et décidée en faveur d’une Europe de la solidarité et de la paix ». Il s’agit pour eux de « participer à cette aventure, portés par leur foi et leur riche expérience sur le terrain social ».
Les journées étaient organisées autour de trois sessions plénières : la première, présidée par le cardinal Reinhard Marx, président de la COMECE, était intitulée « Crise ou changement ? » et avait pour but de dresser un état des lieux des différents défis européens.
Le Prof. Stefano Zamagni a inauguré la 2ème session consacrée à repenser l’économie et le travail, plaidant pour des politiques sociales nationales structurées autour des besoins de la famille et non autour de l’individu au singulier.
La journaliste et mère de famille Breda O’Brien a introduit les travaux de la 3ème session consacrée à « la personne et la famille comme base de la société et des droits de l’homme » , invitant à développer une théologie du mariage qui soit ancrée davantage dans la réalité vécue des époux.
Le Prof. Balázs Shanda, dénonçant les tentatives de modification des législations qui touchent la dignité humaine, a préconisé aux chrétiens de mener une action dans le domaine éducatif pour sensibiliser au respect de cette dignité.
Outre les débats, des groupes de travail ont eu lieu sur « le futur des jeunes en Europe, le phénomène des migrations, la solidarité entre générations, la culture du bénévolat, la liberté éducative, les politiques familiales et la vie humaine dans la société technologique ».
Les journées se sont conclues par une « veillée de prière pour l’Europe », le 21 septembre en la cathédrale de l’Almudena, où les participants ont particulièrement prié pour la visite du pape François au Parlement européen prévue le 25 novembre prochain.