Dure réalité en matière de politique familiale en Espagne : Le dernier rapport sur la natalité, publié par l’Institut National de la Statistique, révèle que 322.075 enfants sont nés en Espagne, soit le taux de natalité le plus bas de toute l’histoire depuis 1941.
Selon l’Institut de Politique Familiale (IPF), l’Espagne a besoin de toute urgence de plus de 280 000 naissances pour maintenir un taux minimum de remplacement des générations pour garantir son avenir.
María Menéndez de Zubillaga est très claire : « Ayez des enfants ».
C’est aussi le slogan de la campagne de l’Association des Familles Nombreuses de Madrid (AFANMAD), dont elle est présidente.
ZENIT a contacté la présidente de l’Association des Familles Nombreuses de Madrid pour discuter du succès de cette campagne qui fait grand bruit.
Pourquoi la campagne « Ayez des enfants » est-elle plus nécessaire que jamais ?
Parce que les preuves de l’effondrement démographique et du vieillissement de la population, avec plus de décès que de naissances, sont manifestes dans la vie de tous les jours (fermetures de classes dans les écoles, lits vides dans les maternités, enfants uniques…) et se reflètent dans le rapport de l’INE qui est sorti le jour même où nous avons lancé la campagne « Avoir plus d’enfants ».
La réduction de la population est l’un des objectifs de l’agenda 2030 et d’un supposé nouvel ordre mondial, pour lequel moins de personnes signifie une meilleure répartition des ressources naturelles.
Dénoncer cet agenda pervers est l’un des objectifs de la campagne. Nous voulons faire cesser cette attaque manipulatrice visant à mettre le monde dans lequel nous vivons sens dessus-dessous.
Ils veulent un monde pour seulement quelques-uns.
L’Espagne a enregistré le taux de natalité le plus bas de son histoire (322 075) depuis 1941. Quel est l’avenir de la famille en Espagne ? Y a-t-il un manque de volonté politique pour résoudre cet hiver démographique ?
L’Europe et l’Espagne sont en train de disparaître.
Comme nous le disons dans la vidéo, l’âge moyen est de 42 ans. Nous vieillissons très vite et nous manquons de naissances. C’est un problème majeur. Sans enfants, il n’y a pas d’avenir, pas de mères et pas de familles.
Un avenir plein d’espoir est en train de disparaître. Comment pouvons-nous vivre avec cette perspective ?
Il faut beaucoup de courage pour fonder une famille et avoir des enfants. C’est un défi au monde qui crie qu’il vaut mieux ne pas avoir d’enfants.
La volonté des politiciens est comme un ballon de baudruche : elle n’est remplie que d’air et se crève très facilement. Leurs promesses sont des mots vides, inspirées par l’intérêt personnel et planifiées avec un fort biais idéologique. Les hommes politiques ne se préoccupent que de leur carrière et des profits qu’ils peuvent acquérir. Ils veulent des votes pour rester au pouvoir.
Penser à l’avenir de la société, de leur pays, penser et servir le bien commun ne fait pas partie de leurs plans.
La preuve en est qu’il n’y a pas de législation en faveur de la famille. Il n’y a pas de politiques publiques qui investissent dans la famille. Il n’y a que des politiques d’assistance qui servent leurs propres causes. En fait, lorsqu’ils accordent des aides, ils ne regardent pas qui ils vont aider, mais si cela rentre dans leur budget.
La vérité est que les familles nombreuses sont de plus en plus acculées.
Nous sommes ignorés presque partout. Nous avons une loi nationale qui est censée nous protéger, mais nous ne comptons pas dans la vie publique. Il n’y a pas de politique familiale publique.
Seules des politiques d’assistance font l’objet de loi et, bien sûr, nous sommes valorisés en fonction de nos revenus. Il faut être pauvre pour être considéré. Les familles nombreuses se distinguent par le nombre d’enfants. Pas sur le revenu. Bien que les enfants soient associés à des revenus plus faibles en raison de dépenses plus élevées, cela ne signifie pas que nous sommes plus pauvres parce que nous avons plus d’enfants. Les enfants sont une richesse et un don.
Ce qui nous rend plus vulnérables, et non pas plus pauvres, c’est le manque de protection juridique, sociale, culturelle et fiscale, car les éventuels désavantages par rapport à d’autres réalités familiales et à d’autres familles avec moins ou pas d’enfants ne sont pas corrigés.
L’article 9.2 de notre Constitution, qui établit « le principe de l’égalité matérielle », sert-il à quelque chose ?
L’Association que vous présidez a lancé une campagne urgente et quelque peu controversée, pensez-vous qu’elle attirera l’attention de ceux qui légifèrent et qu’ils prendront en considération cette demande des familles nombreuses ?
La campagne a été lancée pour susciter un débat, pour créer une atmosphère propice à la discussion sur cette baisse des naissances, sur cette conviction erronée que la mise au monde d’enfants est irresponsable et constitue une tâche impossible, coûteuse et inutile.
Il s’agit également de dénoncer le fait que l’on nous reproche d’être des familles nombreuses.
Or, en plus de considérer qu’avoir plus d’enfants équivaut à être pauvre, ils nous accusent d’être plus polluants. D’endommager la planète en ayant plus d’enfants.
Ils nous disent que nous devons réduire la population, ils nous « aident » avec des mesures qui ne valorisent pas la vie – comme l’avortement ou l’euthanasie -, avec des idéologies qui détruisent le concept de famille – les ruptures familiales -, et en éliminant l’essence et le nom de la famille nombreuse – le projet de loi sur la famille…
Nous le disons déjà dans la vidéo de la campagne : « Mais si l’Europe disparaît à cause du manque de naissances, aucun enfant ne naîtra ! »
Est-ce ce qu’ils veulent ?
Eh bien, nous avons fait front avec cette campagne !
Nous ne voulons pas que cette vision négative des enfants qui prévaut actuellement, que la dissuasion de fonder des familles nombreuses, que la tristesse et l’amertume associées à la soi-disante oppression familiale, définissent de façon perverse les familles nombreuses. Nous n’acceptons pas non plus d’être considérés comme la cause de la surexploitation et de la pollution de la planète.
Nous voulons envoyer un message à contre-courant, crier aux quatre vents que ce sont précisément les enfants, les citoyens du futur, qui sauveront la planète, qui pourront rendre la société meilleure, qui garantiront un avenir pour tous, qui contribueront à colorer et à égayer ce monde triste, gris et vieillissant.