Par Silvia Giuliani
Première publication le 23 février 2024 par la Custodie en Terre Sainte
Dans la matinée du vendredi 22 février, plus de 1 000 élèves provenant de toutes les écoles chrétiennes de Jérusalem ont parcouru le traditionnel Chemin de croix, le long de la Via Dolorosa, invoquant la paix en Terre Sainte.
Portant une écharpe blanche ornée d’une colombe, symbole de la paix, les enfants et leurs enseignants se sont rassemblés au Sanctuaire de la Flagellation, où ils ont rejoint le Custode de Terre Sainte, le Frère Francesco Patton, et Adolfo Tito Yllana, Nonce Apostolique en Israël et à Chypre et Délégué Apostolique pour Jérusalem et la Palestine, ainsi que de nombreux responsables et représentants des écoles et communautés chrétiennes de la région.
Le Chemin de croix est parti de la statue vandalisée l’année dernière à cet endroit même, dans la Chapelle de la Condamnation: dans le visage défiguré de Jésus nous trouvons l’image d’une population souffrante qui a besoin de réconciliation.
« The Way of Peace »
« Nous sommes ici pour invoquer la paix – a déclaré le Frère Ibrahim Faltas, Vicaire de la Custodie de Terre Sainte et Directeur des Ecoles de Terre Sainte, ainsi que promoteur de cet événement extraordinaire – : voilà pourquoi nous avons voulu intituler le Chemin de croix d’aujourd’hui ‘The Way of Peace’, et avons imprimé une colombe blanche sur les écharpes distribuées à tous les participants ».
« Ces enfants, ces jeunes », a insisté le Frère Ibrahim, « sont ici pour prier pour tous leurs frères et sœurs qui sont à Gaza et qui souffrent, pour implorer la fin de cette guerre maudite ».
La procession s’est ensuite dirigée, dans une atmosphère de recueillement profond et sincère, vers les stations de la Passion de Jésus: à chaque station, deux enfants ont libéré deux colombes blanches. La cérémonie s’est conclue en l’Église Saint-Sauveur, avec les dernières stations de la Via Crucis.
« Nous avons foulé les pierres que Jésus a foulées il y a 2000 ans lorsqu’il a porté la croix et est monté au Calvaire. Nous l’avons fait pour invoquer la fin de la guerre et le don de la réconciliation et de la paix » – ce sont là les paroles que le Custode de Terre Sainte a adressées aux enfants et aux jeunes à la fin de la prière. « Vous savez qu’en donnant sa vie pour nous, Jésus a connu la plus grande des souffrances, il a ressenti toute la souffrance de l’humanité, même la souffrance que nous ressentons aujourd’hui, même la souffrance des enfants de Gaza, de Palestine et d’Israël et de tant d’autres pays dans le monde ».
Un Chemin de croix « œcuménique »
« Il n’y a pas de prière plus forte pour la paix que celle qui est récitée sur le chemin qui commémore la Passion et la mort de Jésus », a souligné le Custode de Terre Sainte, « nous pouvons dire que ce Chemin de croix a été ‘œcuménique’, étant donné que toutes les églises chrétiennes étaient présentes, toutes unies dans le désir de marcher sur le même chemin que Jésus a emprunté pour nous sauver, en invoquant la paix, la réconciliation et l’unité ».
Le Custode de Terre Sainte a ensuite dédié une pensée particulière aux enfants : « Ce Chemin de croix avait aussi pour but d’exhorter nos enfants à rester fermes dans l’espérance, et d’exprimer notre solidarité avec les enfants de Bethléem et des territoires palestiniens, dont les familles sont sans travail. A l’heure où il semble que les hommes sont incapables de se mettre d’accord, nous devons frapper avec plus d’insistance à la porte de Dieu avec nos prières, afin qu’Il ramène à la raison ceux qui doivent et peuvent apporter une solution à cette guerre ».