Le 3e Congrès mondial des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles rassemblera à Rome – à huis clos – 300 participants, dont 20 évêques, sous la houlette du Conseil pontifical pour les laïcs (CPL), la semaine prochaine, de jeudi 20 à samedi 22 novembre: une manifestation de la communion avec « Pierre » et entre eux, et de leur « maturité ecclésiale », souligne le cardinal Rylko.
La rencontre aura lieu au Collège pontifical Maria Mater Ecclesiae, sur le thème: « La joie de l’Évangile : une joie missionnaire ». Le pape recevra les participants le samedi 22 novembre.
Le congrès a été présenté ce 14 novembre lors d’une conférence de presse par le cardinal Stanislas Rylko président du CPL et Mgr Joseph Clemens, secrétaire, entourés de Jean-Luc Moens, responsable des relations internationales de la communauté de l’Emmanuel et de Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari.
Pour le cardinal Rylko, ce IIIe congrès s’inscrit dans une histoire commencée par Jean-Paul II et continuée par le pape Benoît XVI.
Il souligne la joie de son dicastère de pouvoir reconnaître régulièrement de nouvelles agrégations de laïcs, ce qui manifeste leur « maturité ecclésiale » : « On est sorti de l’étape de la réflexion sur qui nous sommes : ces nouvelles réalités sont orientées vers la mission. Jean-Paul II leur a demandé « engagement et communion », c’est-à-dire « évangélisation » et communion : chaque charisme est donné pour faire vivre la mission ecclésiale, pour l’évangélisation. »
Mgr Clemens a présenté le programme des trois jours, marqués par la joie de l’évangélisation : ce sera en effet le premier anniversaire de l’exhortation apostolique du pape François Evangelii Gaudium, du 24 novembre 2013.
Trois francophones y interviendront : Fabrice Hadjadj, professeur de littérature et de philosophie à Toulon, Mgr Dominque Rey, évêque de Fréjus-Toulon, et Mgr Tony Anatrella.
Le programme prévoit à la fois un état des lieux : pour rendre grâce pour les différents charismes suscités ces dernières décennies dans l’Eglise , diagnostiquer les obstacles à une évangélisation joyeuse, « par attraction » selon l’expression de Benoît XVI reprise souvent par le pape François et citée par le cardinal Rylko, entrer dans une conversion pastorale.
Le dernier jour sera consacré à la fois au rôle de la femme et aux conséquences sociales de l’engagement dans une annonce concrète de l’Evangile.
Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari a rencontré le pape François lors de l’assemblée générale du Mouvement, en septembre dernier. Pour elle, cette dynamique missionnaire joyeuse est un des « signes d’espérance » dont le monde a besoin.
Jean-Luc Moens a pour sa part insisté notamment sur la « communion » avec Pierre, que manifeste ce congrès à Rome, et la communion entre les différents mouvements pour qui c’est une occasion de mieux se connaître : une communion enracinée « dans le baptême ». Il s’insurge contre une conception qui séparerait les baptisés en différentes catégories. Le charisme de chacun est « au service des autres » comme le charisme de Mère Teresa, ou à l’origine de l’Eglise celui des apôtres, comme les dons de la Vierge Marie : des dons pour l’Eglise tout entière et pour le monde.
Il explique : « Il ne faut pas séparer différents types de baptisés : les charismes reçus confèrent une responsabilité en plus du fait de ce que nous avons découvert, que nous avons fait une expérience qui change quelque chose, nous donne une responsabilité, mais à vivre dans l’humilité. »