Plus de 16000 fidèles ont participé au 41e pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres les 27, 28 et 29 mai 2023, indique actu.fr L’événement s’inspire de la tradition des rois de France depuis Saint Louis (1214-1270) et surtout de la démarche de l’écrivain et poète Charles Péguy (1873-1914) qui, en 1912, a entrepris le pèlerinage à Chartres pour implorer la guérison de son fils.
Cette année est marquée par une fréquentation record : « Nous connaissons une croissance de 7 à 10% depuis ces dernières années, indique Odile Téqui, responsable de la communication du pèlerinage, et là, en 2023, elle est tout simplement fulgurante. »
En découvrant – trois semaines avant la date limite – que les inscriptions étaient à +53% par rapport à l’année précédente à la même date, les organisateurs ont été obligés de les limiter et, finalement, de les stopper : « l’on n’imagine pas le nombre de pèlerins qui se sont vu refuser leur participation », dit Odile Téqui.
« L’eucharistie, salut des âmes », tel était le thème du pèlerinage organisé par l’association Notre-Dame de Chrétienté, une association indépendante de laïcs bénévoles qui depuis 1983 « promeut la chrétienté entendue comme la réalisation » de la « royauté du Christ sur toute la création et, en particulier, sur les sociétés humaines », lit-on sur le site de l’association.
Plusieurs bénévoles ont pris part au pèlerinage. Parmi eux sont notamment des professionnels de la santé et des métiers de la sécurité de l’Ordre de Malte.
La logistique n’est pas facile à organiser. « La logistique d’eau est primordiale, raconte Odile Téqui. Il faut penser à s’hydrater avec les fortes températures comme durant la messe de dimanche. Pour un pèlerinage normal nous sommes sur environ 15 tonnes d’eau par jour soit environ 45 tonnes au global, là nous avons été à 120 tonnes ! »
En ce qui concerne les repas, les pèlerins « ont leur propre tambouille, mais peuvent aussi compter sur un bon petit déjeuner tous les matins et une soupe chaude le soir ainsi que du pain et des pommes ce qui permet d’alléger le poids du sac à dos ».
Sur le trajet, les pèlerins étaient « accompagnés » de 6000 « anges gardiens » : il s’agit de tous ceux qui souhaitent, mais ne peuvent pas marcher vers Chartres pour des raisons diverses (obligations familiales ou religieuses, âge, condition physique, hospitalisation, expatriation, etc.). Par le biais de livrets, ils envoient leurs intentions de prières à l’évêque de Chartres qui les dépose au pied de Notre-Dame du Pilier.
Le pèlerinage s’organise à travers quelque 300 chapitres, des regroupements religieux qui rassemblent les adultes, les familles ou les jeunes. L’un de chefs du chapitre, Eloi Rivière, 19 ans, originaire de Bordeaux et étudiant en Vendée, raconte : « Dans ce chapitre j’ai des jeunes qui ont découvert ou redécouvert la foi. … C’est vraiment un moment très fort de notre année, on en ressort rincés, mais tellement forts lorsque l’on aperçoit Notre-Dame de Chartres. J’ai accompagné certains qui n’étaient tout simplement jamais allés à la messe de leur vie et qui m’ont dit qu’ils reviendraient. »
Depuis samedi 27 mai, les pèlerins ont marché près de 100 km du parvis de l’église Saint-Sulpice à Paris jusqu’à celui de la cathédrale Notre-Dame de Chartres (Eure-et-Loir). L’évêque de Chartres, Mgr Philippe Christory, était parmi les pèlerins lundi de Pentecôte, indique la page Twitter de Notre-Dame de la Chrétienté. Il a co-célébré une messe devant une foule de pèlerins, en présence de Mgr Thomas Gullickson, ancien nonce apostolique en Ukraine, en Suisse et au Liechtenstein.