Le pape émérite Benoît XVI, élu il y a 10 ans, le 19 avril 2005, avait eu ces paroles fortes sur le « droit d’émigrer » et le « droit de ne pas émigrer » dans son Message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié 2013. Un message en date du 12 octobre 2012.
Nous les rappelons à l’occasion de la plus grande tragédie jamais survenue en méditerrannée, dans la nuit de ce 19 avril, avec plus de 700 morts.
« Le droit de la personne à émigrer – comme le rappelle la Constitution conciliaire Gaudium et spes au n. 65 – est inscrit au nombre des droits humains fondamentaux, avec la faculté pour chacun de s’établir là où il l’estime le plus opportun pour une meilleure réalisation de ses capacités, de ses aspirations et de ses projets.
Dans le contexte sociopolitique actuel, cependant, avant même le droit d’émigrer, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c’est-à-dire d’être en condition de demeurer sur sa propre terre, répétant avec le Bienheureux Jean-Paul II que « le droit primordial de l’homme est de vivre dans sa patrie : droit qui ne devient toutefois effectif que si l’on tient constamment sous contrôle les facteurs qui poussent à l’émigration » (Discours au IVème Congrès mondial des Migrations, 1998). »