L’idée d’un « contrat social », « les questions des droits de l’homme et de l’égalité entre les hommes et les femmes » ainsi que « le projet de sommet sur l’éducation » ont été au cœur d’une intervention de Mgr Gabriele Caccia, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, à New York, à une consultation thématique sur Notre agenda commun les 10-11 février 2022.
Le Saint-Siège espère, a souligné Mgr Caccia, que les cinq consultations thématiques « contribueront à faire de l’Agenda en cours de discussion » un Agenda « vraiment commun et partagé à l’échelle mondiale ».
Concernant l’idée d’un « contrat social », le Saint-Siège « se félicite de l’accent mis par le rapport » du Secrétaire général de l’ONU « sur la nécessité d’une solidarité, d’une communauté et d’une subsidiarité accrues ». En tant qu’États et en tant qu’individus, « nous sommes liés, avec des responsabilités les uns envers les autres afin de réaliser le bien commun », a rappelé Mgr Caccia. « La plupart des crises auxquelles le monde est confronté ne peuvent être résolues par un État individuel, a-t-il poursuivi : au contraire, une coopération multilatérale et des efforts communs sont nécessaires pour relever efficacement les graves défis qui nous assaillent. »
En ce qui concerne « les questions des droits de l’homme et de l’égalité entre les hommes et les femmes », le Saint-Siège « demeure un promoteur résolu de la dignité de la femme, fondé … sur la reconnaissance que la dignité de chaque être humain, homme ou femme, est le fondement du concept de droits de l’homme universels », a souligné l’observateur permanent du Saint-Siège.
Il a noté que « peu » de réunions de l’ONU « de la dernière décennie » sur cette question ont connu le « progrès » : « l’impasse actuelle, a expliqué Mgr Caccia, découle d’abord de l’absence d’une compréhension commune des droits de l’homme, puis des divers efforts visant à saper le consensus international et à demander la renégociation de ce qui a été convenu, en faveur d’agendas controversés qui sapent les Nations Unies et le droit international ».
Il est également « préoccupant, a-t-il poursuivi, que le statut et l’importance des traités et leurs obligations relatives, qui ont été librement assumées par les États, soient mal interprétés et ne soient plus considérés comme le point de départ de discussions futures ».
Enfin, concernant le projet de sommet sur l’éducation, le Saint-Siège tient à souligner que « l’éducation occupe une place particulière, car elle forme la jeune génération, l’avenir et l’espoir du monde ». L’éducation est en effet « le premier vecteur du développement humain intégral, favorisant la liberté et la responsabilité ». L’éducation « fournit les outils nécessaires à la croissance spirituelle, morale et sociale de chaque personne, aide à former des personnes libres et responsables ».
Mgr Caccia a rappelé que l’Église catholique, « tout au long de son histoire », « a promu et assuré le développement intégral des enfants, des femmes et des hommes de tous âges à travers ses établissements d’enseignement, offrant instruction et soins ».
Il a souligné que le Pacte mondial pour l’éducation, lancé par le pape François, « est un signe supplémentaire de l’engagement du Saint-Siège et de l’Église catholique à promouvoir une forme d’éducation qui intègre tous les aspects de la personne humaine, génère la paix, la justice et la fraternité au sein de la famille humaine, et donne de l’espoir pour l’avenir ». Le Saint-Siège « attend donc avec impatience le Sommet prévu sur la transformation de l’éducation », a-t-il conclu.