Le Saint-Siège a abordé les cinq thèmes lors de la 2e consultation thématique sur Notre agenda commun de l’ONU: « l’État de droit, la désinformation et les questions économiques comme le PIB, la nécessité d’un système commercial plus équitable et l’intégrité financière ».
Ces thèmes ont été au cœur de l’intervention de Mgr Gabriele Caccia, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à New Yorjk, les 14-15 février 2022.
En ce qui concerne l’État de droit, le Saint-Siège « salue tous les efforts visant à construire des sociétés plus justes et plus égales devant la loi », en plaçant « les personnes au centre des systèmes de justice ». « Des efforts supplémentaires sont toutefois nécessaires pour promouvoir l’État de droit », a souligné Mgr Caccia. Il s’agit notamment de « continuer à se concentrer sur des efforts efficaces de prévention du crime et de lutte contre la corruption »; de « renforcer l’état de droit à chaque étape du processus de justice pénale et d’élargir l’accès à la justice pour tous, en particulier ceux qui se trouvent dans des situations vulnérables ».
Mgr Caccia a mis accent sur « le caractère central des traités au niveau international » : « Les accords internationaux … que les États parties ont volontairement assumées sont exprimés dans un langage soigneusement négocié et mis en œuvre conformément au principe fondamental du droit international … afin de ‘favoriser la confiance mutuelle’ et de cultiver ‘la paix et le développement’ », a-t-il expliqué.
L’observateur permanent du Saint-Siège a souligné l’inquiétude du Vatican et du pape François « au sujet de la désinformation », « des informations falsifiées, voire inventées ». Pour « remédier » à « une ‘infodémie’ » qui « se répand », a-t-il noté en citant les papes François et Paul VI, « les communicateurs doivent observer attentivement les faits, vérifier leur exactitude, procéder à une évaluation critique des sources de leurs informations et, enfin, transmettre leurs conclusions ».
Les États, a rappelé Mgr Caccia, « doivent continuer à protéger et à promouvoir la liberté d’expression et la liberté des médias ». Le Saint-Siège « encourage de nouvelles consultations inclusives » sur les « sujets » tels que le « discours de haine », « la discrimination et la vie privée », car ils sont « des sources de désaccord et font l’objet de discussions permanentes entre les États ».
Enfin, concernant les questions économiques comme le PIB, la nécessité de systèmes commerciaux plus équitables et d’une plus grande intégrité financière « le Saint-Siège rappelle que chaque décision et politique sur les questions économiques ou financières affecte la vie des individus, des familles et le bien-être de la société dans son ensemble ». La pandémie « a mis à rude épreuve l’économie mondiale, avec de graves répercussions sur les familles et les travailleurs » et a « encore mis en évidence des inégalités persistantes dans divers secteurs sociaux et économiques », a rappelé l’observateur permanent.
Le Saint-Siège a encore une fois souligné que « toutes » les « décisions et politiques » économiques et financières « doivent être orientées vers l’avenir et envisagées dans une perspective plus large, plutôt qu’uniquement à court terme ».
Il faut également « tenir compte des implications éthiques des politiques économiques, y compris la nécessité de systèmes commerciaux plus équitables et d’une plus grande intégrité financière ». Une telle approche « favorisera une économie plus juste, plus inclusive des pauvres et des personnes en situation de vulnérabilité », a conclu Mgr Caccia.