Le Saint-Siège plaide pour « l’équité en matière de vaccins », la transformation des « systèmes alimentaires » et pour l’élargissement de « l’assistance aux pays les moins avancés (PMA), aux pays en développement sans littoral (PDSL) et aux petits États insulaires en développement » : c’est qu’a déclaré Mgr Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à New York, au premier Segment de coordination du Conseil économique et social (ECOSOC).
La réunion du Segment de coordination – créé par l’Assemblée générale des Nations Unies l’année dernière pour faire avancer « des orientations politiques communes axées sur l’action » – a eu lieu le 3 février 2022, à New York.
« L’équité en matière de vaccins est essentielle », a réaffirmé l’observateur permanent du Saint-Siège. Il a cité à ce propos le pape François qui avait souligné récemment qu’ « un engagement global de la part de la communauté internationale est nécessaire, afin que l’ensemble de la population mondiale puisse avoir un accès égal aux soins médicaux essentiels et aux vaccins » (Discours au Corps diplomatique, janvier 2022).
Le pape, a expliqué Mgr Caccia, « exhorte tous les États et les organisations internationales à adopter une politique de ‘partage généreux’ et permettre des règles moins monopolistiques en matière de vaccins ».
Alors que les pays riches « sont en mesure de vacciner leurs populations trois, voire quatre fois », a rappelé l’archevêque, « les pays en développement continuent de se débattre avec un approvisionnement en vaccins inadéquat, voire inexistant ».
Le deuxième « point » important souligné par le représentant du Saint-Siège concerne « les systèmes alimentaires » qui « doivent être transformés pour ‘faire avancer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable … et promouvoir le développement intégral de chaque personne ».
Mgr Caccia a expliqué que « cela comprend des efforts pour ‘accroître la résilience, renforcer les économies locales, améliorer la nutrition, réduire le gaspillage alimentaire, fournir une alimentation saine accessible à tous, atteindre la durabilité environnementale et respecter les cultures locales ». Une fois de plus, il a rappelé que « nous devons remplacer la ‘culture du jetable’ par une ‘culture du soin’ qui protège la dignité inhérente de chaque personne et préserve notre maison commune ».
Enfin, l’observateur permanent du Saint-Siège a lancé un appel à l’élargissement de « l’assistance aux pays les moins avancés (PMA), aux pays en développement sans littoral (PDSL) et aux petits États insulaires en développement (PEID) » afin de leur permettre à « se remettre de la pandémie de COVID-19 et parvenir au développement humain intégral ».
Mgr Caccia a souligné que « la reconnaissance des besoins spécifiques des PMA, des PDSL et des PEID et la mise à disposition des ressources nécessaires détermineront le succès global de la Décennie d’action »
En reprenant ses propres paroles prononcées en octobre 2020, l’observateur permanent du Saint-Siège a déclaré qu’il est « impératif que la Décennie ‘porte bien son nom et tienne ses promesses, en commençant par l’éradication de la pauvreté et l’élimination de la faim’ ».