A l’approche de la Journée internationale de prière et de réflexion contre le trafic d’êtres humains, le pape François invite à « agir » contre le « fléau » de la traite.
Le pape a évoqué cette Journée après la prière de l’angélus de dimanche, 6 février : elle est fixée le jour de la fête, demain, 8 février 2022, de sainte Bakhita (1869-1947), ancienne esclave au Soudan devenue religieuse canossienne en Italie.
« Mardi prochain, la commémoration liturgique de sainte Joséphine Bakhita, on célébrera la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes », a rappelé le pape.
Il a dénoncé les esclavages modernes comme une « blessure profonde »: « C’est une blessure profonde, infligée par la recherche honteuse d’intérêts économiques sans aucun respect pour la personne humaine. Beaucoup de filles – on les voit dans la rue – qui ne sont pas libres, elles sont esclaves des trafiquants, qui les envoient travailler et, si elles n’apportent pas l’argent, elles les battent. Aujourd’hui, cela se produit dans nos villes. Réfléchissons-y sérieusement. »
Le pape en a appelé à la responsabilité des décideurs: « Face à ces fléaux de l’humanité, j’exprime ma douleur et exhorte ceux qui en sont responsables à agir de manière décisive, pour prévenir à la fois l’exploitation et les pratiques humiliantes qui affligent particulièrement les femmes et les jeunes filles. »
Le pape a ensuite salué particulièrement les religieuses du groupe Talitha Kum, engagé contre la traite: « Merci! Merci pour ce que vous faites, pour votre courage. Merci. Je vous encourage dans votre travail et je bénis la statue de sainte Joséphine Bakhita ». Une groupe sculptural réalisé par le sculpteur canadien Michael Schwartz.
Le Comité international de la Journée mondiale est coordonné par Talitha Kum, le réseau de la vie consacrée contre la traite des personnes de l’Union internationale des Supérieures générales (UISG), en collaboration avec la Section Migrants et Réfugiés du Dicastère pour le service du développement humain intégral, Caritas Internationalis, l’Union mondiale des Organisations féminines catholiques, le mouvement des Focolari et d’autres organisations engagées sur le terrain.