Un voyage pour « prier au coeur de l’Europe », dans des pays marqués par le témoignage de martyrs : c’est ainsi que le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a présenté le déplacement du pape François à Budapest (Hongrie) pour le Congrès eucharistique et en Slovaquie, du 12 au 15 septembre 2021.
Durant ces quatre journées, a expliqué Matteo Bruni, le pape visitera des communautés chrétiennes « qui ont souffert » de la dictature communiste, qui ont été « durement touchées, privées de liberté », qui ont dû vivre cachées.
Il rencontrera des chrétiens « fiers d’avoir résisté », mais il regardera aussi « l’avenir de l’évangélisation » sur ces deux territoires slaves qui ont appartenu à la Grande Moravie.
Les communautés juives hongroises et juives, qui représentent « une présente historique profonde » dans ces deux pays, comptent également parmi les rendez-vous « importants » du pape, a souligné le porte-parole du Vatican. Un peuple qui a « beaucoup souffert » et qui a vu sa population réduite de 80% sous la Shoah.
Matteo Bruni a résumé en quelques mots l’esprit du pape pour ce voyage : « adoration et prière dans le coeur de l’Europe ».
Quant à la volonté du pape de rester seulement quelques heures en Hongrie, le directeur du Bureau de presse à estimé que l’étape de Budapest donnait « la tonalité d’un pèlerinage spirituel », avec la clôture du Congrès eucharistique international. Evénement rare dans l’histoire des Congrès : ces dernières décennies, Jean-Paul avait présidé la messe conclusive en 1985 à Nairobi et en 2000 à Rome.
La délégation papale sera composée notamment du cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, du substitut de la Secrétairerie d’Etat Mgr Edgar Pena Parra, du secrétaire pour les relations avec les Etats Mgr Paul Gallagher, du cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, du cardinal Miguel Ayuso Guixot, président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux. Le pape sera accompagné de son cérémoniaire Mgr Guido Marini, qui vient d’être nommé évêque de Tortona.
Outre la présence d’un médecin comme de coutume, il n’est pas prévu de mesure particulière après l’opération chirurgicale du pape, qui a été hospitalisé du 4 au 14 juillet derniers. En revanche, contrairement aux précédents voyages, il n’est pas prévu de video du pape pour les populations hongroise et slovaque avant le départ.
Il doit prononcer 12 discours officiels en italien durant ce voyage, qui verra des rencontres avec les autorités des deux pays, avec les évêques, ainsi que des événements oecuméniques. En Slovaquie, durant trois jours intenses, le pape sillonnera le pays (Bratislava, Kosice, Presov, Sastin), visitant des sans-abri, la communauté rom, les jeunes, ainsi qu’un sanctuaire marial.