Le pape François a reçu, durant 25 minutes, le président de la République d’Autriche, Alexander Van der Bellen, ce lundi matin, 7 juin 2021, au Palais apostolique du Vatican. Le président, économiste de formation, et de foi évangélique, était accompagné de sa femme, Mme Doris Schmidauer, consultante en management.
Le président a ensuite rencontré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, accompagné de Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire aux relations avec les États.
Au cours « des discussions cordiales, on a exprimé de la satisfaction pour les bonnes relations entre le Saint-Siège et l’Autriche », indique un communiqué du Saint-Siège.
Les deux parties ont discuté sur « les questions géopolitiques », dans le « contexte européen et international ». Durant l’entretien a été noté le rôle de l’Église « dans la promotion de la solidarité pour favoriser la paix et la fraternité universelle et dans le souci de la création ».
Lors du traditionnel échange des cadeaux, le pape a offert au président une mosaïque représentant Noé avec l’inscription: « Avec Noé, Dieu ouvre une voie de salut, pour la création et pour chaque homme », ainsi que plusieurs documents pontificaux, dont le Document sur la fraternité humaine et le Message pour la paix 2021 signé par le pape.
À son tour, le président autrichien a fait don au pape François de 20 chèvres pour des familles au Burundi à travers un projet de la Caritas autrichienne ainsi qu’une peinture d’une artiste handicapée et le catalogue de ses œuvres. La peinture est l’œuvre de l’artiste autrichienne Karin Mayer et elle faisait partie d’une exposition à l’abbaye « Stift Melk« , organisée par Caritas Autriche avec des œuvres d’artistes handicapés.
Le président Van der Bellen, élu en 2016, après avoir dirigé le parti des Verts pendant 11 ans, jusqu’en 2008, s’est décrit lui-même comme « enfant de réfugiés », en tant que fils d’un aristocrate russe – d’origine néerlandaise – et d’une mère estonienne, ayant fui le stalinisme. Il est né à Vienne, et sa famille s’est réfugiée au Tyrol, aux confins de l’Autriche et de l’Italie, quand l’Armée rouge est entrée dans la capitale autrichienne, en 1945. Il est aussi un Européen convaincu.