Le pape François a rencontré le grand ayatollah Al-Sistani, chef spirituel chiite irakien, durant une cinquantaine de minutes, au deuxième jour de son voyage en Irak, ce 6 mars 2021.
Tôt dans la matinée, le pape a rejoint en avion Nadjaf, au sud de Bagdad, où il est arrivé à 8h20, après trois-quart d’heure de vol sur une distance de 150 km. Il y a été accueilli par le gouverneur de Nadjaf.
En voiture fermée, le pape a ensuite rejoint la résidence du grand ayatollah Sayyd Ali Al-Husayni Al-Sistani, où il est arrivé aux alentours de 9h. C’est le fils du leader chiite, Mohammed Rida, qui l’a accompagné dans la salle où a eu lieu la rencontre loin des caméras.
Devant le grand ayatollah, le pape a souligné « l’importance de la collaboration et de l’amitié entre les communautés religieuses pour que, cultivant le respect réciproque et le dialogue, l’on puisse contribuer au bien de l’Irak, de la région et de toute l’humanité ».
La rencontre, indique un communiqué du Saint-Siège, a été l’occasion pour le pape de remercier le grand ayatollah Al-Sistani d’avoir « pris la défense des plus faibles et persécutés, en affirmant la sacralité de la vie humaine et l’importance de l’unité du peuple irakien ».
En prenant congé après près d’une heure de conversation, le pape a assuré de sa prière envers Dieu « Créateur de tous, pour un avenir de paix et de fraternité pour la terre irakienne bien-aimée, pour le Moyen-Orient et pour le monde entier ».
Nadjaf est un lieu spirituel sympbolique pour les chiites : plus grand cimetière musulman au monde, c’est là qu’est inhumé leur premier imam, Ali.
Puis le pape a repris l’avion pour Nassiriya, au sud-est. Là, il devait présider, sur la plaine d’Ur, une rencontre interreligieuse avec des représentants de différentes traditions religieuses.
De notre envoyée spéciale dans l’avion papal