Mary Healy © IEC / Budapest

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Congrès de Budapest : « Nous sommes ses tabernacles vivants », par Mary Healy

Une guérison en temps de pandémie

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« Je crois que pendant cette période de défi et de difficulté le Seigneur veut que nous sachions plus profondément que nous sommes ses tabernacles vivants »: Mary Healy , théologienne de Détroit (Etats-Unis) est intervenue au « pré-congrès » eucharistique international de Budapest, qui s’est tenu en ligne du 13 au 20 septembre 2020.

Professeur d’Ecriture Sainte au Grand séminaire du Sacré-Cœur de Détroit, Mary Healy est aussi présidente de la Commission théologique de CHARIS. Elle est l’une des trois premières femmes membres de la Commission biblique pontificale, où le pape l’a nommée en 2014.

En raison de la pandémie, le congrès prévu dans la capitale hongroise a été reporté à septembre 2021. A la demande du cardinal Erdő, archevêque d’Esztergom-Budapest, les conférenciers et témoins prévus pour cette année – issus de 11 pays des cinq continents – ont transmis leurs messages vidéo qui ont été diffusés sur la chaîne YouTube du congrès.

Dans son discours d’ouverture, le cardinal Erdő, a souligné l’importance de réagir ensemble et dans la prière à l’expérience et au choc provoqués par la pandémie.

Le pape François a tenu à adresser ses « salutations aux pasteurs et aux fidèles de la Hongrie et à tous ceux qui attendaient avec foi et avec joie cet événement ecclésial », après l’angélus du dimanche 20 septembre dernier. « Poursuivons, spirituellement unis, le chemin de préparation, en trouvant dans l’Eucharistie la source de la vie et de la mission de l’Église », a-t-il invité.

Nous avons publié le témoignage de Jean-Luc Moens et celui de l’archevêque d’Onitsa (Nigeria), Mgr Valerian Okeke.

La vidéo de l’intervention de Mary Healy se trouve ici.

Voici notre traduction de son intervention faite en anglais.

HG

Mary Healy, capture @ IEC / YouTube

Mary Healy, capture @ IEC / YouTube

Intervention de Mary Healy

Bonjour, je suis le Dr Mary Healy. Je me réjouissais d’être avec vous au Congrès eucharistique en Hongrie cette année. Mais au lieu d’un congrès eucharistique, quelle période nous avons vécue ! Beaucoup d’entre nous ont été privés de l’Eucharistie pendant des mois. En fait, nous avons été privés du Corps du Christ dans les deux sens du terme – le Corps eucharistique du Christ et le Corps du Christ qu’est l’Église. Nous n’avons pas pu nous réunir pour prier, pour partager nos vies afin de louer et d’adorer le Seigneur ensemble, et cela a été un moment très douloureux et difficile.

Il y a un passage de l’Écriture auquel j’ai pensé, et c’est l’histoire de la femme avec le flux de sang qui vient à Jésus. Vous pouvez le trouver dans l’Évangile de Marc, chapitre 5. Cette femme a essentiellement trois problèmes. 1) Elle est malade. Elle a une maladie très grave, qui met sa vie en danger. 2) Elle traverse une crise financière parce qu’elle a dépensé tout son argent pour les médecins et ils ne l’ont pas aidée à aller mieux. 3) Elle est pleine de peur et de tremblements. Cela ne ressemble-t-il pas à beaucoup de gens à notre époque ? La maladie, la crise financière, la peur et l’anxiété. Combien de personnes vivent ces situations autour de nous en ce moment, et peut-être que nous aussi.

Mais que se passe-t-il avec cette femme ? Elle a la foi et elle se dit : « Si seulement je pouvais juste toucher la frange de son vêtement, je serais guérie ». Elle s’approche donc de Jésus, elle touche son vêtement, et aussitôt une puissance passe de lui à elle et la guérit. Alors elle essaie de s’enfuir, elle pense qu’elle est perdue, mais Jésus ne la laisse pas partir si vite parce qu’il veut quelque chose d’encore plus grand. Il veut qu’elle entre en relation avec lui. Alors elle s’avance et elle est pleine de peur, et Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t’a guérie. Va en paix ».

Ta foi t’a guérie. Va en paix. C’est ce que le Seigneur veut pour chacun de nous pendant cette période d’épreuve : que nous le rejoignions par la foi et que nous le touchions, que nous fassions l’expérience de sa puissance dans notre vie, que nous fassions l’expérience de sa présence et de sa paix.

Et je crois que l’une des choses que le Seigneur veut faire pendant cette période de défi et de difficulté est de nous rendre plus conscients de quelque chose que nous savons peut-être à un certain niveau mais que le Seigneur veut que nous sachions plus profondément : que nous sommes ses tabernacles vivants.

Même lorsque nous ne pouvons pas recevoir l’Eucharistie, nous portons sa présence dans le monde. Nous portons le parfum du Christ, et le monde a désespérément besoin de faire l’expérience de ce parfum du Christ. Je me réjouis de vous voir à Budapest l’année prochaine !

Que Dieu vous bénisse !

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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