Le pape François exprime « sa proximité aux nombreux travailleurs qui, au sein de la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire, font des efforts importants, malgré de nombreux risques et difficultés, pour fournir la nourriture nécessaire à la communauté ». Il souhaite également que la situation des travailleurs étrangers « soit régularisée », afin que « leurs droits et devoirs soient reconnus ».
C’est ce qu’on lit dans une réponse donnée par la Secrétairerie d’État – au nom du pape François – au secrétaire général du syndicat agroalimentaire italien Fai Cisl, Onofrio Rota, indique le journal italien Avvenire le 28 avril 2020. Le syndicat agroalimentaire avait écrit au pape ces derniers jours pour demander des encouragements aux travailleurs de la chaîne agroalimentaire et pour soulever la question de la régularisation des travailleurs irréguliers.
Le pape François porte « dans son cœur la situation douloureuse des travailleurs de divers pays, qui se voient relégués en marge de la société et subissent des conditions d’exploitation inacceptables », lit-on aussi dans la lettre signée par le substitut de la Secrétairerie d’État Mgr Edgar Peña Parra.
Le secrétaire général de Fai Cisl, Onofrio Rota, a expliqué que le syndicat a « ressenti le besoin urgent d’écrire » au pape François et au président de la République, Sergio Mattarella, pour leur expliquer la situation difficile dans le secteur agroalimentaire qui « face à l’urgence sanitaire » est exposé au « risque de contagion, notamment dans les ghettos » et au « manque de main-d’œuvre ».
La réponse du pape est « un bon signe », a-t-il déclaré : « L’avoir à nos côtés en ce moment est un message fort pour tout le monde, Italiens et non Italiens. » Pour le secrétaire général, « la régularisation est un élément important de nos luttes, car elle permet de lutter contre l’exploitation, l’illégalité et de faire émerger l’économie fantôme ».
