« Ce que nous vivons ces jours-ci est une opportunité que le Seigneur nous donne pour apprendre à laisser l’égoïsme hors de la porte, pour voir chaque personne comme un frère ou une sœur », a déclaré le cardinal Kevin Joseph Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.
Il a expliqué les raisons du report de la Rencontre mondiale des familles à Rome et des JMJ à Lisbonne dans une interview à Vatican News en italien du 21 avril 2020. Les familles se réuniront à Rome en juin 2022, au lieu de 2021, tandis que les jeunes vivront les JMJ à Lisbonne en août 2023.
Le cardinal a rappelé que le pape François « donne chaque jour un message à tous les peuples du monde: la famille est le lieu central de notre vie, elle nous apprend beaucoup ». Alors que les rassemblements et les voyages internationaux sont rendus difficiles à cause de la crise du Covid-19, le rôle de la famille devient encore plus important : « L’obligation que nous avons de vivre ces jours unis en famille, nous enseigne beaucoup de choses, comment vivre sans égoïsme », a souligné le cardinal.
« La famille est aussi un endroit où l’on peut se connaître », a-t-il poursuivi, en expliquant que dans la vie de tous les jours, « il y a tellement de choses », que « nous ne pouvons parfois pas voir les besoins des personnes que nous avons à côté de nous ».
Le cardinal a cité également le pape François qui avait invité à « apprendre à garder le silence dans la vie » et à « écouter le Saint-Esprit » en ces jours de confinement : « Nous devons aussi éduquer nos enfants à écouter l’Esprit et à penser à Dieu et à penser à notre vie, comment vivons-nous et comment notre vie va-t-elle changer après cette pandémie », a dit le cardinal Farrell.
En ce qui concerne le report de « deux événements internationaux » de l’Église, le préfet a souligné que « dans la situation dans laquelle nous nous trouvons en ce moment, il est très difficile de savoir à quoi ressemblera notre vie après cette pandémie », « à quoi ressembleront la situation économique et la situation des personnes et des familles ».
L’Église partage l’inquiétude ceux qui se demandent quand la vie pourrait « revenir à la normalité » : « Je crois que beaucoup de gens pensent qu’il faudra au moins deux ou trois ans pour que le retour à la normale se fasse », a noté le cardinal.
Malgré cette situation difficile, le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie poursuit son travail quotidien : « Nous continuons à travailler pour aider tous les évêques à promouvoir la vie de famille dans les diocèses et aussi à travailler avec les jeunes, a expliqué le cardinal. Nous espérons que nous aurons toujours ces rencontres internationales, mais comme je l’ai dit, il est irréaliste de penser que les gens pourront voyager au cours des deux prochaines années. Notre travail n’est pas seulement d’organiser ces deux événements, il y a aussi le travail quotidien que nous devons faire pour continuer à promouvoir la vie de famille et aussi la vie chrétienne et de la jeunesse. »
Le cardinal Farrell a aussi raconté les conditions du travail de son dicastère pendant la pandémie: « Il y en a qui travaillent à domicile, il y a toujours 4 ou 5 personnes au bureau tous les jours, a-t-il dit. Les autres ramènent leur travail à la maison. Nous avons fait tout notre possible pour aider les employés dans cette situation où il y a un souci pour la santé de chacun d’entre nous. Je vais au Dicastère tous les jours, le secrétaire, les sous-secrétaires viennent quand ils le peuvent, les fonctionnaires viennent deux jours par semaine et donc on travaille. »