Les médias du Vatican déplorent la mort cruelle du jeune Ivoirien de 14 ans, Laurent Barthélémy Ani Guibahi, retrouvé sans vie le 7 janvier 2020 dans le train d’atterrissage d’un Boeing 777 d’Air France reliant Abidjan (Côte d’Ivoire) à Paris. Il était en classe de 4e dans un collège de la banlieue d’Abidjan.
« Ce drame ne peut absolument pas nous laisser indifférents, déclare à Vatican News Roberto Zuccolini, porte-parole de la communauté de Sant’Egidio : « L’Afrique est oubliée avec ses drames. Ce continent n’est considéré que comme un problème par l’Europe. »
À la recherche d’une vie meilleure, l’adolescent est arrivé à l’aéroport international d’Abidjian pour chercher « un pont » vers l’Europe. Vêtu de vêtements légers, il s’est caché dans l’avion d’Air France dans un espace exigu, ni chauffé ni sous pression. Il est mort d’engelures et son corps a été retrouvé par les opérateurs de l’aéroport Charles de Gaulle à Paris.
Roberto Zuccolini explique le désespoir des jeunes de moins de vingt ans en Côte d’Ivoire qui font « plus de la moitié de la population »: « Beaucoup de jeunes s’en vont parce qu’ils ne voient pas d’avenir dans leur pays. Il s’agit donc, pour l’Europe, de faire un examen de conscience et de comprendre pourquoi dans un Etat – comme celui de l’Italie et de nombreux autres pays européens où la force des jeunes est nécessaire compte tenu du vieillissement de la population – les portes de l’immigration régulière ne sont pas rouvertes pour attirer des personnes qui souhaitent également contribuer au développement et à la croissance de l’Europe. »