Mois missionnaire extraordinaire d’octobre 2019, logo

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Mois missionnaire extraordinaire : «Pour annoncer et baptiser», par le p. Meroni

La mission, «ce n’est pas un produit à vendre»

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« La mission est vraiment une sortie, un ‘aller’, affirme le père Fabrizio Meroni, directeur de l’agence missionnaire vaticane Fides et du Centre international d’animation missionnaire (CIAM) et secrétaire général de l’Union pontificale missionnaire (PUM), mais c’est un aller pour annoncer et baptiser, et annoncer et baptiser signifie que ‘nous participons à ce désir de Dieu de nous sauver, de sauver le monde, de faire de nous ses enfants’ »
À quelques jours du début du Mois missionnaire extraordinaire – tout le mois d’octobre –, le père Meroni explique le sens de l’événement et les initiatives préparées par les églises locales dans une interview publiée par la salle de presse du Saint-Siège ce vendredi 27 septembre 2019.
« La célébration du Mois missionnaire extraordinaire d’octobre 2019 est une commémoration, une célébration des 100 ans de la grande lettre apostolique du pape Benoît XV (Lettre apostolique Maximum illud sur l’activité missionnaire, le 30 novembre 1919 – réd.), rappelle le p. Meroni.
Le pape François « nous a dit, explique-t-il : souvenons-nous de ce grand document, avant tout parce qu’aujourd’hui, nous avons extrêmement besoin de rallumer, de faire revivre notre esprit missionnaire. C’est donc un appel à toute l’Église de faire en sorte que la foi en Jésus-Christ, mort et ressuscité, s’exprime toujours plus fortement. »
« La mission, affirme p. Meroni, n’est pas du prosélytisme, ce n’est pas un produit à vendre, le colonialisme ou le néo-colonialisme – une fois avec des armes, aujourd’hui avec de l’argent… – la mission est la passion que Dieu le Père, Fils et Saint-Esprit, ont envers l’homme et la femme et le monde en tant que tel, impliquant l’Église, et donc être envoyé dans la mission du Fils et du Saint-Esprit est ce que le pape François appelle toujours, une ‘Église sortante’. »
Le p. Meroni évoque plusieurs initiatives qui ont été préparées pour ce Mois missionnaire : « Le cœur des événements, dit-il, sont les initiatives de prière, de réflexion, de célébration, de charité, d’expérience des ad gentes, au sein des églises locales. » « Tous les outils que nous avons produits, y compris le Guide, mais aussi le site, poursuit-il, sont des outils fonctionnels pour provoquer, stimuler, faire confiance à la créativité des églises locales. »
En parlant des « dimensions spirituelles » de ce Mois d’octobre, P. Meroni dit que ce ne sont pas les « dimensions abstraites, c’est-à-dire non concrètes et non pratiques ». « Nous parlons de dimensions spirituelles, explique-t-il, parce qu’elles sont des dimensions selon le Saint-Esprit, dans la vie du Saint-Esprit. Ensuite, elles vont même au cœur de la question, qui est la foi. »
« Pour le pape François, comme pour le pape Jean-Paul II, poursuit-il, la crise de l’esprit missionnaire de l’Église n’est pas le manque de stratégie, mais bien la crise de la foi, car la foi est tellement engourdie qu’elle ne peut plus s’intéresser à la vie réelle des gens. »
En répondant à la question de l’interaction de deux événements importants qui auront lieu en octobre – le Mois missionnaire et le Synode pour l’Amazonie – le p. Meroni souligne qu’ils « s’aident mutuellement à rester centrés sur l’évangélisation et le regard du cœur et de l’intelligence théologique et pastorale, sur la mission, sur Jésus-Christ qui veut sauver, dans le cas du mois missionnaire, tous les hommes et toutes les femmes, dans le cas du synode spécial, en prenant au sérieux les problèmes régionaux et limités aux territoires ».
« Le mois missionnaire extraordinaire, conclut le p. Meroni, embrasse l’universalité de l’Église, mais pas tant dans la notoriété communicative bruyante des médias ou les événements extraordinaires, mais précisément dans la capillarité de la foi des gens à l’intérieur du défi des Églises locales. »
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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