Ce 15 décembre 2024, en ce dimanche de Gaudete, tous les prêtres de l’Église catholique ont porté une chasuble de couleur rose lors de la messe dominicale. Le pape François était lui aussi en rose pour célébrer la messe à Ajaccio, lors de son voyage en Corse.
Un tel fait n’arrive que deux fois par an. Le rose est porté uniquement le 3e dimanche de l’Avent et le 4e dimanche de Carême ; il marque une « pause » au cœur de ces deux temps liturgiques pénitentiels.
Loin d’être une fantaisie, cette couleur est signe de joie spirituelle. Les dimanches de Gaudete (« Soyez dans la joie ») et Laetare (« Réjouissez-vous ») célèbrent donc une attente pleine d’espérance, en prévision des joies de Noël et de Pâques.
Le couleur liturgique indique la « tonalité » de la prière de l’Église
La couleur des étoles, chasubles et autres ornements liturgiques utilisés dans les offices religieux dépend du temps liturgique et des fêtes particulières célébrées. Elle indique la « tonalité » de la prière de l’Église.
Le rose est signe de joie dans l’attente de l’avènement du Christ © eglise.catholique.fr
En Occident, les couleurs liturgiques sont le blanc, le rouge, le vert, le violet, le noir (peu utilisé) et le rose : c’est ainsi que les énumère l’Institution générale du Missel romain (n° 308), qui laisse aux conférences épiscopales le soin d’entériner les coutumes locales ou d’adapter les normes générales.
À ces couleurs s’en ajoutent d’autres, comme le bleu clair ou l’or, utilisés pour des occasions très spécifiques. Le bleu clair est utilisé surtout pour les célébrations en l’honneur de la Vierge Marie, en particulier dans les pays de culture espagnole et portugaise.
L’or symbolise la royauté et peut remplacer toutes les couleurs à toutes les occasions, même s’il n’est normalement utilisé que pour certaines solennités de grande importance.
Les couleurs liturgiques principales
Le blanc est la couleur liturgique des ornements utilisés au temps de Noël et au temps pascal. On la retrouve aux fêtes de la dédicace, de la Vierge Marie, des anges, des pasteurs, des docteurs de l’Église, des saints qui ne sont pas martyrs. Le blanc évoque la pureté, mais plus encore la gloire divine et l’éclat de tout ce qui touche à Dieu. C’est la couleur de la résurrection.
Le vert, couleur liturgique du temps ordinaire, évoque la croissance de l’Église, grâce à la sève venue de Dieu. Symbole d’espérance, de constance et d’écoute persévérante, cette couleur accompagne le chemin quotidien des prêtres et des fidèles qui s’adressent à eux.
Le violet est la couleur des temps de pénitence, utilisé pendant l’Avent et le Carême. On l’utilise aussi pour les célébrations pénitentielles, ainsi que pour les offices des défunts.
Le rouge liturgique évoque le sang ou le feu. Il symbolise la passion de Christ et le sang versé dans son martyre et dans celui des saints. Il est utilisé le dimanche des Rameaux, le Vendredi saint, le jour de la Pentecôte, aux messes en l’honneur du Saint-Esprit, en la fête de la sainte Croix, aux fêtes des apôtres et évangélistes et aux fêtes des saints martyrs.
