Carlo Crivelli, Saint Jérôme et saint Augustin (1490), Gallerie dell’Accademia, Venise, Italie © Wikimedia

Carlo Crivelli, Saint Jérôme et saint Augustin (1490), Gallerie dell’Accademia, Venise, Italie © Wikimedia

De la continuité vers la plénitude

Relecture de la Constitution dogmatique sur la Révélation divine du concile Vatican II 

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Les chapitres 2 et 3 de la constitution Dei Verbum commentés ici traitent de la transmission et de l’interprétation des Saintes Écritures. Sujet crucial qui s’en appelle au caractère surnaturel de cette mission ecclésiale. À la fois collégiale et hiérarchique, cette mission relève de l’autorité apostolique transmise de génération en génération et vérifie qu’elle s’enracine dans la seule source, l’Esprit Saint. 

 

Légende : Carlo Crivelli, Saint Jérôme et saint Augustin (1490), Gallerie dell’Accademia, Venise, Italie

Chapitre Il La transmission de la Révélation divine 

7. La transmission de la Révélation a été confiée aux apôtres et à leurs successeurs. Là encore, Dei Verbum suit le concile de Trente (4e session). Il s’appuie sur la question du Christ qui va susciter la profession de foi de Pierre (Mt 16, 15). Il rajoute le précepte du Ressuscité d’annoncer l’Évangile à toute la création (Mt 28, 19-20). Et de remarquer : 

« Ce qui fut fidèlement accompli, tantôt par les apôtres, qui, dans la prédication orale, dans les exemples et les institutions transmirent, soit ce qu’ils avaient appris de la bouche du Christ en vivant avec lui et en le voyant agir, soit ce qu’ils tenaient des suggestions du Saint Esprit, tantôt par ces apôtres et par des hommes de leur entourage, qui, sous l’inspiration du même Esprit-Saint, consignèrent par écrit le message du salut. Mais pour que l’Évangile fût toujours gardé intact et vivant dans l’Église, les apôtres laissèrent comme successeurs les évêques, auxquels ils remirent leurs propres fonctions d’enseignement ». 

Le texte renvoie à saint Irénée de Lyon et à son célèbre « Adversus haereses » III (préliminaire, la vérité des Écritures, comment par les apôtres, l’église a reçu l’Évangile) : 

« Le Seigneur de toutes choses a en effet donné à ses apôtres le pouvoir d’annoncer l’Évangile, et c’est par eux que nous avons connu la vérité, c’est à dire l’enseignement du Fils de Dieu. C’est aussi à eux que le Seigneur a dit : « Qui vous écoute m’écoute, et qui vous méprise me méprise et Celui qui m’a envoyé » … Car il n’est pas non plus permis de dire qu’ils ont prêché avant d’avoir reçu la connaissance parfaite, comme osent le prétendre certains qui se targuent d’être des correcteurs d’apôtres. En effet, après que notre Seigneur fut ressuscité d’entre les morts et que les apôtres eurent été, par la venue de l’Esprit Saint, revêtus de la force d’en haut, ils furent remplis de certitude au sujet de tout et ils possédèrent la connaissance parfaite ; et c’est alors qu’ils s’en allèrent jusqu’aux extrémités de la terre, proclamant la bonne nouvelle des biens qui nous viennent de Dieu … ». 

L’apostolicité

Et sur la Tradition apostolique dans l’Église, Irènée indique le rôle des évêques : 

« … c’est en toute l’Église qu’elle (la Tradition) peut être perçue par tous ceux qui veulent voir la vérité. Et nous pourrions énumérer les évêques qui furent établis par les apôtres dans les (91) Églises, et leurs successeurs jusqu’à nous … Nous prendrons seulement l’une d’entre elles, l’Église très grande, très ancienne et connue de tous, que les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul fondèrent et établirent à Rome, en montrant que la Tradition qu’elle tient des apôtres et la foi qu’elle annonce aux hommes sont parvenues jusqu’à nous par des successions d’évêques … Car avec cette Église, en raison de son origine plus excellente, doit nécessairement s’accorder toute Église, c’est à dire les fidèles de partout ».

Ainsi, dans ce 3e livre de Adversus haereses (qui en comporte cinq), vers 185, prenait l’apostolicité comme norme de la vérité des Écritures et de la Tradition. La succession ininterrompue des évêques en était, le gage. Et la communion avec l’Église de Rome une nécessité, à cause de ses évêques qui, par l’ancienneté de sa fondation, pouvaient revendiquer comme prédécesseurs les deux apôtres les plus prestigieux, saint Pierre et saint Paul.

8. La longue citation de saint Irénée, explique largement ce paragraphe sur la sainte Tradition, qui renvoie au concile de Nicée, 325. Ce premier concile s’y référera contre les iconoclastes : 

« Ainsi sont confirmés l’enseignement de nos saints Pères, la tradition de l’Église catholique, Église qui d’un bout à l’autre de la terre a accueilli l’Évangile ; ainsi nous nous attachons à Paul, qui parlait dans le Christ 2 Cor 2,17 à toute la divine assemblée des apôtres et à la sainteté de nos Pères, tenant fermement les traditions que nous avons reçues 2 Th 2,15 : ainsi nous chantons prophétiquement les hymnes célébrant la victoire de l’Église : « Réjouis toi fille de Sion, élevé la voix, fille de Jérusalem, réjouis-toi et jubile de tout ton cœur… » So 3,14 ss. » (Denz. 602). 

Une religion de … nouvelle famille

À ce point d’avancement de notre raisonnement, nous pouvons voir combien il est faux de parler du christianisme comme une « religion du livre ! » Le Verbe n’a pas été fait livre, mais chair ! Ce ne sont pas seulement les paroles de Jésus qui ont inspiré les textes sacrés du Nouveau Testament, mais aussi ses actes et ses comportements. En lui apparaît dans toute sa réalité le mystère de l’Église, comme il pouvait aussi être perçu, d’une manière prophétique dans la personne même de la Bienheureuse Vierge Marie. Dans le Fils, comme dans sa Mère, l’humain reçoit le divin. Mais pas n’importe quel humain, puisqu’il s’agit d’une famille juive élue pour cette réception, la famille de David. Et là, le oui de Joseph rejoint celui de Marie. La Tradition de l’ancienne alliance va pouvoir s’accomplir, non pour s’achever mais pour s’épanouir en s’amplifiant ! 

En choisissant ses apôtres, Jésus se choisit une nouvelle famille, plus universelle que la précédente. Souvenons-nous de Marc 3, 31-35 et de la conclusion : « Et parcourant du regard ceux qui étaient assis autour de lui, il dit : voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, voilà mon frère, ma sœur, ma mère ». Et en recevant Judas parmi les douze, il y laisse demeurer une possibilité de mal, la trahison. Celle-ci porte en elle-même sa limite, en ce sens qu’elle s’auto-détruira. Tandis que le reniement de Pierre sera complètement pardonné, parce qu’il aura engendré immédiatement les larmes du repentir. Pierre demeurera la pierre de fondation de l’Église dont Jésus est la pierre angulaire, celle qui fait tenir tout l’édifice (Matthieu 21,42-46). 

Remarquons que c’est le même Évangile qui utilise le symbole de la pierre pour Jésus et Pierre. Mais que pour chacun, le même matériau joue un rôle différent dans la construction : Jésus est pierre angulaire, Simon-Pierre est pierre de fondation. Ils sont ainsi inséparables pour son existence même, ils donnent à l’édifice qu’ils maintiennent le pouvoir sur le séjour des morts. Ainsi l’Église, par la croix et la résurrection de Jésus, par le témoignage de Pierre et des apôtres, va pouvoir prendre la suite de la Vierge Marie. Au moyen de la prédication et des sacrements, fruits de l’Écriture et de la Tradition, engendre par le Baptême de nouveaux christs, conçus par l’Esprit Saint. Elle confirme ainsi que cette bienheureuse Vierge peut à juste titre être considérée comme « figure de l’Église ». 

Le salut dans l’histoire

Enfin, le salut s’inscrit dans une histoire, même s’il ne vient que de la mort et la résurrection de Jésus. Rien ne peut séparer l’Écriture de la Tradition apostolique, parce qu’en réalité, elles n’existeraient pas l’une sans l’autre. C’est pourquoi ces deux affirmations de ce paragraphe 8 sont capitales : « Cette Tradition qui vient des apôtres se poursuit dans l’Église avec l’assistance du Saint Esprit… » et : « C’est cette même Tradition qui fait connaître à l’Église la liste intégrale des Livres Saints ; c’est elle aussi qui, dans l’Église, fait comprendre cette Écriture Sainte et la rend continuellement opérante. ».

Il faut d’ailleurs remarquer que chez les grands théologiens protestants, le principe du Sola Scriptura n’a jamais signifié le rejet systématique de la Tradition. À commencer par les réformateurs du seizième siècle eux-mêmes, ils ont préconisé sa subordination à l’Écriture tout en reconnaissant les vérités émises par les premiers grands conciles œcuméniques. Et de ce fait, ils ne se sont jamais privés de citer les Pères de l’Église comme autorité ! 

9. Très logiquement la conclusion de notre problème intervient ici « La sainte Tradition et la Sainte Écriture sont donc reliées et communiquent étroitement entre elles. Car toutes deux, jaillissant d’une source divine identique, ne forment pour ainsi dire qu’un seul tout et tendent à une même fin. » Et l’on reprend le décret du concile de Trente du 8 avril 1546 « C’est pourquoi, suivant l’exemple des pères orthodoxes, le même saint concile reçoit et vénère avec le même sentiment de piété et le même respect tous les livres tant de l’Ancien Testament que du Nouveau Testament, puisque Dieu est l’auteur unique de l’un et de l’autre, ainsi que les traditions elles-mêmes concernant aussi bien la foi que les mœurs, comme venant ou bien de la bouche du Christ ou dictées par l’Esprit Saint et conservées dans l’Église catholique par une succession continue… » (Denz. 1501)

Le service de l’interprétation

10. C’est ici qu’à juste titre notre texte fait intervenir le magistère, pour bien montrer qu’il n’est pas au-dessus de la Parole de Dieu. Si effectivement « la charge d’interpréter de façon authentique la Parole de Dieu, écrite ou transmise, a été confiée au seul magistère vivant de l’Église dont l’autorité s’exerce au nom de Jésus-Christ », il s’agit d’un service. Et ce, « …puisque par mandat de Dieu, avec l’assistance de l’Esprit Saint, il écoute la Parole avec amour, la garde saintement et l’expose avec fidélité… ». 

Et la conclusion relève du catholicisme le plus traditionnel : « Il est donc clair que la sainte Tradition, la sainte Écriture et le magistère de l’Église, par une très sage disposition de Dieu, sont tellement reliés et solidaires entre eux qu’aucune de ces réalités ne subsiste sans les autres… » Cette affirmation s’oppose frontalement à toute la Réforme protestante. Mes professeurs de théologie l’avaient fort bien remarqué à l’époque et je ne comprends toujours pas pourquoi on a accusé ce concile d’avoir fait des concessions au protestantisme !

Chapitre III L’inspiration de la Sainte Écriture et son interprétation.

11. En examinant la question de l’inspiration et de la vérité des Saintes Écritures, les Pères renvoient encore au décret Dei Filius : 

« Ces livres de l’Ancien et du Nouveau Testament tels qu’ils sont énumérés dans le décret de ce concile et tels qu’on les trouve dans l’ancienne édition de la Vulgate, doivent être reçus pour sacrés er canoniques dans leur intégrité avec toutes leurs parties. L’Église les tient pour tels non point parce que, composés par le seul travail de l’homme, ils auraient été ensuite approuvés par son autorité, ni non plus seulement parce qu’ils contiennent sans erreur la Révélation, mais parce qu’écrits sous l’inspiration du Saint-Esprit, ils ont Dieu pour auteur et ont été transmis comme tels à l’Église ». (Denz. 3006, Vat I). 

Ce texte manifeste bien, dès 1870, que la Tradition n’est pas au-dessus de l’Écriture. Certaines polémiques post tridentines (concernant des théologiens s’exprimant en leur nom) auraient pu le faire croire. Si la Tradition a effectivement joué un rôle dans la reconnaissance du caractère sacré d’un écrit, c’est parce qu’elle avait la même origine : l’autorité apostolique instituée par Dieu. 

12. À propos de l’interprétation, le Concile se réfère ici au livre XVII de la Cité de Dieu. Saint Augustin y invite à tenir compte de l’usage de l’allégorie dans les textes, sans pour autant tout spiritualiser. Dei Verbum va aborder la question des genres littéraires et mettre en application l’encyclique du pape Pie XII, Divino afflante spiritu du 30 septembre 1943. Il faut tout d’abord rappeler le sens d’un mot qui va revenir souvent dans les lignes qui suivent : « hagiographe ». Étymologiquement il est formé de deux racines grecques et signifie littéralement les écrivains saints. Mais en théologie, depuis saint Jérôme, ce mot est utilisé comme adjectif pour désigner la troisième partie de la Bible hébraïque, les « Ketouvim ». Ils comptent onze livres, des Psaumes aux Chroniques. Le mot désignera aussi des auteurs (dont certains sont bibliques) écrivant la vie de saints personnages. Ils les embellissaient ou en n’en retenaient que ce qu’il y avait de meilleur ! 

Dans son encyclique, Pie XII va tenir compte de l’antique tradition exégétique des Pères, de la querelle moderniste et des progrès de l’exégèse moderne. Et il le fait pour le cinquantième anniversaire de la publication de Léon XIII sur cette question, l’encyclique Providentissimus Deus du 18 novembre 1893. Cela lui donne l’occasion de rappeler que son prédécesseur avait « approuvé l’École pour les études bibliques, fondée à Jérusalem par les soins du Maître général de l’Ordre sacré des Prêcheurs ». Pie XII rappelle ensuite l’intérêt que tous les Pontifes romains avaient manifesté depuis pour l’étude de L’Écriture Sainte. Et il donne des exemples précis. C’est une des raisons, pas la seule, qui devrait pousser tout chrétien à lire ou relire ce précieux texte. 

Les orientations de Pie XII …

Dans son exhortation à l’exégète catholique, on peut retenir ceci : « qu’il travaille donc avec diligence à s’assurer une maîtrise chaque jour plus grande des langues bibliques et orientales, et qu’il étaye son exégèse avec toutes les ressources que fournissent les différentes branches de la philologie » (§ 20). D’où le pape tire la légitimité de corriger les manuscrits en s’appuyant sur saint Augustin : « La sagacité de ceux qui désirent connaître les Écritures Divines doit veiller en premier lieu à corriger les manuscrits afin que les manuscrits non corrigés cèdent le pas à ceux qui sont corrigés » (De doctrina christiana Il, 21) (cf. § 21). 

Sur l’apport des nouvelles recherches concernant la Bible, le pape après avoir encouragé l’étude des Pères de l’Église, écrit : 

« L’exégète doit donc s’efforcer, avec le plus grand soin, sans rien négliger des lumières fournies par les recherches récentes, de discerner quel fut le caractère privé de l’écrivain sacré et ses conditions de vie, l’époque à laquelle il a vécu, les sources écrites ou orales qu’il a employées, enfin sa manière d’écrire. Ainsi pourra-t-il bien mieux connaître qui a été l’hagiographe et ce qu’il a voulu exprimer en écrivant. Il n’échappe, en effet, à personne que la loi suprême de de l’interprétation est de reconnaître et de définir ce que l’écrivain a voulu dire, comme nous en avertit admirablement Saint Athanase. » (§ 34) 

Et voici la preuve que, dès 1943, le magistère catholique n’ignorait pas les règles de l’exégèse moderne. Alors que certains catholiques semblent jusqu’aujourd’hui l’ignorer, on peut lire : 

« Or dans les paroles et les écrits de des anciens auteurs orientaux, souvent le sens littéral n’apparaît pas avec autant d’évidence que chez les écrivains de notre temps ; ce qu’ils ont voulu signifier par leurs paroles ne peut pas se déterminer par les seules lois de la grammaire ou de la philologie, non plus que par le seul contexte. Il faut absolument que l’exégète remonte en quelque sorte par la pensée jusqu’à ces siècles reculés de l’Orient, afin que, s’aidant des ressources de l’histoire, de l’archéologie, de l’ethnologie et des autres sciences, il discerne et reconnaisse quels genres littéraires les auteurs de cet âge antique ont voulu employer et ont réellement employé. » (§ 35) 

Cet autre passage important interdit tout fondamentalisme : « Néanmoins, personne, qui ait un juste concept de l’inspiration biblique, ne s’étonnera de trouver chez les écrivains sacrés, comme chez tous les anciens, certaines façons d’exposer ou de raconter, certains idiotismes propres aux langues sémitiques, des approximations, certaines manières hyperboliques de parler, voire même parfois des paradoxes destinés à imprimer plus fermement les choses dans l’esprit. » (§ 37) 

… Et les limites à l’exégèse moderne

Il est très clair qu’à la suite de ses prédécesseurs, Pie XII a encouragé l’exégèse scientifique. Il rappelait aux savants qui en étaient chargés qu’ils devaient travailler dans l’Église et pour l’Église. Il fallait que « mûrisse » son jugement, comme le dit très bien le texte de Vatican Il, qui renchérit : « tout ce qui concerne la manière d’interpréter l’Écriture est finalement soumis au jugement de l’Église, qui exerce le ministère et le mandat divinement reçus de garder la parole de Dieu et de l’interpréter ». Ce qui renvoie explicitement à Vatican I, la constitution De fide catholica : « La Sainte Église, à laquelle il appartient de juger du sens et de l’interprétation véritable des saintes Écritures ; et que, dès lors, il n’est permis à personne d’interpréter cette sainte Écriture contrairement à ce sens ni non plus contrairement au consentement unanime des Pères ». (Cap. 2, « De revelatione », Denz. 3007)

Le magistère du Pontife romain pose visiblement des limites à l’enseignement de certains résultats d’analyse d’exégètes scientifiques. En cela, il ne contredit pas ce qui est affirmé par Pie XII dans son encyclique. Les exégètes en effet doivent toujours se souvenir qu’ils parlent au nom de l’Église catholique. Seul Celui qui en garde la doctrine (le pape) peut à tout moment leur interdire de s’exprimer, s’ils franchissent fautivement le seuil de la Tradition interprétative. Il se fait aider par les organismes compétents, jadis le Saint-Office, aujourd’hui le dicastère pour la doctrine de la foi.

La condescendance de Dieu 

13. Traduire aujourd’hui le latin « condescensio » par condescendance nécessiterait aujourd’hui une note explicative. Ce n’est certes pas fautif, puisque le mot est apposé à « la Sagesse éternelle et merveilleuse pour que nous apprenions l’ineffable bienveillance de Dieu ». En français moderne, la définition du Larousse pour condescendance donne : « attitude de supériorité méprisante qui, tout en accordant une faveur, fait sentir qu’il pourrait la refuser. » La notion de mépris de la part de Dieu pour ceux auxquels il se révèle est incompatible avec le Dieu biblique. Il vaudrait mieux expliquer « condescensio » et interpréter en note par bienveillance ! D’autant plus que cette révélation du divin dans l’Écriture est comparée à l’union du Verbe fait chair ! 

 

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P. Michel Viot

Père Michel Viot. Maîtrise en Théologie. Ancien élève de l’Ecole Pratique dès Hautes Études. Sciences religieuses.

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