31 mars 2025
par Daniel and Elizabeth Owens
Un accident presque tragique survenu à Phoenix, en Arizona, s’est transformé en une histoire de foi, de communauté et de ce que la famille de Vincent Robinson considère comme un miracle. Le petit garçon de 14 mois, qui a été trouvé sans réaction dans la piscine familiale, a non seulement survécu mais s’est complètement rétabli, ce que ses parents, Caitlin et Wesley Robinson, attribuent à l’intervention divine, et plus précisément à l’intercession du cardinal Pell.
Les événements de ce dimanche fatidique du 2 mars se sont déroulés en un instant. Les Robinson s’apprêtaient à rendre visite à des parents pour le déjeuner après la messe lorsqu’ils se sont aperçus que leur plus jeune enfant avait disparu. Ce qui s’ensuivit fut le cauchemar de tout parent. Wesley découvrit Vincent au fond de la piscine de la maison, sans vie. Transporté d’urgence à l’hôpital, le bambin n’avait plus de pouls à son arrivée. Le personnel médical a travaillé sans relâche pendant 52 minutes pour le réanimer et l’a finalement placé sous assistance respiratoire. Le pronostic était sombre et la famille s’attendait au pire.
À mesure que la nouvelle de l’accident se répandait, prières et soutien affluaient. L’oncle de Vincent, le père Dan Connealy, a fait deux heures de route depuis Flagstaff pour être aux côtés de la famille. Il est arrivé tellement secoué qu’il avait oublié d’apporter son livre de prières pour les derniers sacrements – oubli qu’il n’aurait pas eu besoin de corriger, rétrospectivement.
Dès l’admission de Vincent, les prières ont afflué de la famille, des amis et d’ailleurs. Les Robinson se sont tournés vers les saints qu’ils avaient toujours vénérés, en particulier ceux qui étaient liés à leurs enfants et à l’histoire de perte de la famille. Parmi eux, le cardinal George Pell, qu’ils avaient rencontré lors de sa visite à Phoenix en 2021. Inspirés par leur rencontre personnelle avec le défunt prélat, ils ont spécifiquement demandé son intercession, ainsi que celle de la bienheureuse Conchita, une mère mexicaine de neuf enfants qui avait perdu son plus jeune d’entre eux par noyade.
À l’approche du mercredi des Cendres, une neuvaine fut lancée, invoquant l’aide du bienheureux père Michael McGivney, fondateur des Knights of Colombus. L’afflux de demandes dans la prière s’est accompagné d’une évolution inattendue et étonnante : tard dans la nuit de mercredi à jeudi, le personnel de l’hôpital montrait des signes d’optimisme prudent. « Nous avons su que quelque chose avait changé lorsqu’ils nous ont dit que nous étions désormais limités à deux visiteurs à la fois », se souvient Wesley. « Dans les situations de fin de vie, ils autorisent généralement autant de personnes que voulues à venir. Le jeudi, une IRM a donné un résultat que personne n’avait osé espérer : le cerveau, le cœur et les poumons de Vincent ne présentaient aucune lésion. Ce qui avait commencé comme une lutte désespérée pour la survie s’est rapidement transformé en une guérison stupéfiante. Le 13 mars, neuvième et dernier jour de leur neuvaine, Vincent est sorti de l’hôpital en parfaite santé. Les médecins, bien qu’hésitant à qualifier le cas de miraculeux, ont admis que son rétablissement rapide et complet était difficile à expliquer.
Les Robinson, eux, n’ont aucun doute. « Nous avons demandé un miracle et nous l’avons vu se produire », a déclaré Caitlin. « Les médecins peuvent avoir du mal à l’expliquer, mais pour nous, la réponse est claire. »
L’expérience a transformé la famille, en approfondissant sa foi et en renforçant sa croyance dans le pouvoir de la prière. Caitlin, qui attend maintenant son neuvième enfant, décrit le mois écoulé comme un changement de vie. « Nous avons toujours cru en l’intercession des saints, mais maintenant nous l’avons vue en action. L’Église triomphante n’est pas éloignée, elle est présente, elle se bat pour nous ».
Wesley, réfléchissant aux jours les plus sombres de leur épreuve, a déclaré : « Nous savons que beaucoup de gens prient pour des miracles qui ne se produisent pas comme ils l’espèrent. Pour une raison ou une autre, Dieu a décidé que le temps de Vincent sur terre n’était pas terminé. Nous ne comprendrons peut-être jamais tout à fait pourquoi, mais nous voulons partager cette histoire, encourager les autres et rappeler aux familles que la foi est réelle et que la prière est puissante. »
Le rôle inattendu du Cardinal Pell
L’histoire de la survie de Vincent est parvenue à l’archevêque de Sydney, Anthony Fisher, qui l’a racontée à l’occasion du lancement d’une nouvelle biographie du Cardinal Pell. La nouvelle lui a été communiquée par le père Joseph Hamilton, ancien secrétaire de Pell, qui avait été contacté par le père Connealy dans les jours qui ont suivi l’accident.
Pour ceux qui ont connu le cardinal Pell, l’idée de son intercession est tout à fait appropriée. Décrit par l’archevêque Fisher comme un homme qui incarnait la foi, l’espérance et la charité dans la vie comme dans la souffrance, Pell a enduré une condamnation injustifiée et 400 jours de prison sans céder à l’amertume ou au désespoir. Au contraire, il a grandi dans la grâce, priant même pour ses persécuteurs. Bien que les Robinson ne prétendent pas que la survie de leur fils soit un miracle officiel attribuable à Pell, ils espèrent que leur histoire incitera d’autres personnes à demander son intercession. « Nous voulons que les gens se rendent compte que ceux qui sont au ciel nous entendent vraiment. Nous ne sommes pas seuls dans nos luttes.
Pour les Robinson, cette expérience a renforcé une vérité souvent négligée : le foyer est le lieu où la foi commence. « Nous espérons que l’un des fruits durables de cette expérience sera que les familles se souviendront de l’importance de l’église domestique », a déclaré Wesley. « C’est dans nos foyers que nous apprenons d’abord à prier et que nous rencontrons Dieu pour la première fois. Si nos enfants peuvent s’accrocher au miracle dont ils ont été témoins, alors peut-être qu’ils porteront cette foi pour le reste de leur vie ».
Quant à Vincent, il reste parfaitement inconscient du drame qui a entouré sa survie. Aujourd’hui un mois plus tard, il est le même enfant plein de vie, comme avant, mais, comme le disent ses parents, avec une histoire qui le suivra pour le reste de sa vie.