Ce dimanche 5 janvier à midi, le Saint-Père est apparu à la fenêtre du Palais apostolique du Vatican pour réciter l’Angélus avec les fidèles et les pèlerins rassemblés sur la place Saint-Pierre. Voici les mots que le pape a prononcés pour introduire la prière mariale :
Chers frères et sœurs, bon dimanche !
Aujourd’hui, l’Évangile (cf. Jn 1, 1-18), en nous parlant de Jésus, le Verbe fait chair, nous dit que « la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée » (Jn 1, 5). Il nous rappelle ainsi la puissance de l’amour de Dieu, que rien n’arrête et qui, au-delà des obstacles et des refus, continue à briller et à illuminer notre chemin.
Nous le voyons à Noël, lorsque le Fils de Dieu, fait homme, surmonte tant de murs et tant de divisions. Il affronte les esprits et les cœurs fermés des « grands » de son temps, plus préoccupés par la défense du pouvoir que par la recherche du Seigneur (cf. Mt 2, 3-18). Il partage la vie humble de Marie et de Joseph, qui l’accueillent et l’élèvent avec amour, mais avec les possibilités limitées et les difficultés de ceux qui n’ont pas de moyens. Il s’offre, frêle et sans défense, à la rencontre des bergers (cf. Lc 2, 8-18), des hommes au cœur marqué par la dureté de la vie et le mépris de la société, puis des Mages (cf. Mt 2, 1), qui, poussés par le désir de le connaître, entreprennent un long voyage et le trouvent dans une maison de gens ordinaires, dans une grande pauvreté.
Face à cela et à bien d’autres défis qui semblent être des contradictions, Dieu ne s’arrête jamais – entendons bien : Dieu ne s’arrête jamais- : il trouve mille façons d’atteindre chacun de nous, où que nous soyons, sans calcul et sans conditions, ouvrant même dans les nuits les plus sombres de l’humanité des fenêtres de lumière que les ténèbres ne peuvent pas couvrir (cf. Is 9,1-6). C’est une réalité qui nous console et nous donne du courage, surtout à une époque comme la nôtre, une époque qui n’est pas facile, où il y a un grand besoin de lumière, d’espérance et de paix, où les hommes créent parfois des situations si compliquées qu’il semble impossible d’en sortir. Aujourd’hui, la Parole de Dieu nous dit que ce n’est pas le cas ! Au contraire, elle nous appelle à imiter le Dieu de l’amour, en allumant des lueurs partout où nous le pouvons, avec tous ceux que nous rencontrons, dans tous les contextes : familial, social, international. Elle nous invite à ne pas avoir peur de faire le premier pas. C’est l’invitation du Seigneur aujourd’hui : n’ayons pas peur de faire le premier pas : il faut du courage pour le faire, mais n’ayons pas peur. Ouvrir des fenêtres lumineuses de proximité avec ceux qui souffrent, de pardon, de compassion, de réconciliation : ce sont les nombreux premiers pas que nous devons faire pour rendre le chemin plus clair, plus sûr et possible pour tous. Cette invitation résonne d’une manière particulière en cette année jubilaire qui vient de commencer, nous exhortant à être des messagers d’espoir avec des « oui » simples mais concrets à la vie, avec des choix qui apportent la vie. Faisons-le tous : c’est le chemin du salut !
Ainsi, au début d’une nouvelle année, nous pouvons nous demander : comment puis-je ouvrir une fenêtre de lumière dans mon environnement et dans mes relations ? Où puis-je être une fenêtre qui laisse passer l’amour de Dieu ?
Que Marie, l’étoile qui nous conduit à Jésus, nous aide tous à être des témoins lumineux de l’amour du Père.
