Après trois ans de travaux, le Synode sur la synodalité a pris fin le 26 octobre dernier, avec l’approbation d’un Document final, fruit de consultations entre clercs, laïcs et consacrés, et expression de l’universalité de l’Église.
Aujourd’hui consultable en français, ce Document contient 155 articles, qui ont tous été adoptés. « Avec le Document final », a déclaré le pape François lors de la clôture du Synode, « nous avons recueilli le fruit de plusieurs années, au moins trois, au cours desquelles nous nous sommes mis à l’écoute du Peuple de Dieu pour mieux comprendre comment être une Église synodale – c’est l’écoute de l’Esprit Saint – à notre époque ».
Le pape n’a pas publié d’exhortation apostolique post-synodale, mais a intégré directement ce Document au Magistère de l’Église, tout en souhaitant que « les paroles partagées soient accompagnées d’actes ».
Un Document composé de cinq parties
Ce texte de 51 pages révèle clairement que l’appel à la mission est indissociable d’un appel à la conversion, à la fois pour les Églises locales et pour l’Église universelle.
La première partie, intitulée « Le cœur de la synodalité », expose les fondements théologiques et spirituels qui éclairent et nourrissent l’ensemble du Document. Elle réaffirme également la conception commune de la synodalité issue de la première session, et développe ses perspectives spirituelles et prophétiques.
La deuxième partie, intitulée « Ensemble, sur la barque », examine la conversion des relations au sein de la communauté chrétienne, à travers l’interaction des vocations, charismes et ministères.
La troisième partie, « Jetez les filets », identifie trois pratiques intimement liées : le discernement ecclésial, les processus de prise de décision et la culture de transparence, du « rendre-compte » et de l’évaluation. C’est aussi dans ces domaines que s’exprime le besoin d’initier des voies de « transformation missionnaire ».
La quatrième partie, intitulée « Une pêche abondante », décrit comment il est possible d’inventer de nouvelles formes pour cultiver l’échange des dons et de développer les liens dans l’Église, à une époque où l’expérience de l’enracinement dans un lieu est en train de changer profondément.
La cinquième partie, « Moi aussi je vous envoie » permet de regarder une étape indispensable : prendre soin de la formation de tous les membres du peuple de Dieu à la synodalité missionnaire.