Les évêques français se réunissent cette semaine dans le sanctuaire marial de Lourdes pour vivre leur Assemblée plénière semestrielle. Les travaux ont débuté mardi 5 novembre avec, entre autres, des réflexions sur l’œcuménisme, la relation entre les Églises françaises et africaines et la mission.
Lors de cette session d’automne, des invitations inédites sont à souligner. Tout d’abord, la présence de Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, archevêque majeur de l’Église gréco-catholique ukrainienne, en visite en France depuis le 28 octobre.
Notons également la venue de plusieurs évêques africains, dont le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa en République démocratique du Congo, Mgr Gabriel Sayaogo, archevêque de Koupéla au Burkina-Faso, le cardinal Antoine Kambanda, archevêque de Kigali au Rwanda et Mgr Inacio Saure, archevêque de Nampula au Mozambique.
Relations avec les Églises africaines, un choix judicieux
Dans un message écrit par le cardinal Pietro Parolin lundi 4 novembre, le pape François a adressé aux évêques français des encouragements fraternels. « Le Saint-Père a pris connaissance des grandes lignes du programme de vos travaux » a écrit le secrétaire d’État, répondant à Mgr Éric de Moulins-Beaufort qui lui avait transmis, le 22 octobre dernier, les grandes lignes des sujets prévus lors de cette Assemblée.
Le président de la CEF confiait notamment le désir des évêques de poursuivre les partenariats existants entre de nombreux diocèses africains et français. « Ce choix est judicieux » répond le cardinal Parolin, « car vous avez tellement besoin les uns des autres ! Les communautés chrétiennes, au contraire, doivent resserrer leurs liens : elles ne sont qu’un seul esprit dans le Christ. »
Importance de la dévotion au Sacré-Cœur : « Jésus aime l’Église de France et du monde »
Dans sa lettre, le secrétaire d’État parle également de l’espérance, thème du Jubilé de 2025. Selon lui, cette espérance doit « habiter » non seulement l’Assemblée des évêques, mais également toute l’Église qui va vivre, le 8 décembre prochain, un événement majeur : la réouverture au culte de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
« Puisse l’Église de France, à l’image de cet admirable édifice restauré qui est sien, forte de sa foi, fière de son histoire et de son irremplaçable contribution à la construction de votre pays, et surtout remplie d’amour pour le prochain et pour le Cœur de Jésus, annoncer toujours avec joie la bonne nouvelle du salut… Et puisse-t-elle être entendue » continue t-il.
Parlant plus longuement du Cœur de Jésus, il évoque la nouvelle encyclique du pape François Dilexit nos. Un texte important qui met en lumière la place des saints français dans le développement et la compréhension de cette dévotion.
« Vous êtes donc plus que d’autres appelés et aptes à tirer profit de cet héritage » conclut le cardinal, « et je vous invite à vous investir largement (…). Plus que de remettre à la mode une dévotion souvent jugée à tort poussiéreuse et désuète, il s’agit de saisir à quel point Jésus aime chacun, à quel point il aime l’Église de France, ces pasteurs que vous êtes, ses fidèles ; à quel point il aime le monde entier. »