Le mexicain Moisés Lira Serafín a été proclamé bienheureux samedi 14 septembre 2024 © vatican.va

Le mexicain Moisés Lira Serafín a été proclamé bienheureux samedi 14 septembre 2024 © vatican.va

Béatification au Mexique du P. Moisés Lira Serafín

Un prêtre zélé et humble a été béatifié à Mexico samedi 14 septembre 2024

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L’Église catholique a un nouveau bienheureux. Le mexicain Moisés Lira Serafín (1893-1950), prêtre missionnaire du Saint-Esprit et fondateur de la Congrégation des missionnaires de la charité de Marie immaculée, a été béatifié samedi dernier au Mexique.

La messe de béatification a été présidée par le cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère des causes des saints, en la basilique Notre-Dame de Guadalupe, à Mexico.

Le P. Serafín est l’exemple d’une vie vertueuse et ancrée dans la petitesse. « Il faut être tout petit pour être un grand saint » écrivait-il. Ayant reçu le charisme de direction spirituelle et vouant une vraie passion pour l’Eucharistie, le bienheureux a aidé non seulement les prêtres à se donner sans compter, mais aussi les laïcs à progresser dans la foi et l’amour du Seigneur.

« Une charité exquise pour tous »

Issu d’une famille humble et simple, le bienheureux a perdu sa mère alors qu’il n’avait que cinq ans, puis a été contraint de se déplacer constamment en raison du travail de son père. Ordonné prêtre en 1922, les témoins parlent d’un jeune homme joyeux, vif et ingénieux.

Après sa profession perpétuelle dans la congrégation des Missionnaires du Saint-Esprit, le P. Serafín est devenu maître des novices. Une période propice pour se donner à l’apostolat de la confession et à la célébration de l’Eucharistie : « La sainteté est facile et simple : d’abord l’union, et ensuite un oui aimant et constant partout. »

Le bienheureux en 1936 (assis, à gauche) © Archivo General de la Missioneras de la Caridad de María Inmaculada

Le bienheureux en 1936 (assis, à gauche) © Archivo General de la Missioneras de la Caridad de María Inmaculada

Alors que l’Église catholique était persécutée au Mexique, il a continué à donner les sacrements, malgré l’interdiction du gouvernement. Il a en outre fondé en 1934 la Congrégation des missionnaires de la charité de Marie immaculée, une œuvre d’apostolat social. Suivant la vie et le modèle de l’enfance spirituelle de sainte Thérèse, il désirait pour ses filles « une charité exquise pour tous ».

Les sœurs de la charité se consacrent toujours à l’assistance des pauvres et des malades, à l’enseignement et aux missions étrangères. La congrégation compte aujourd’hui une quarantaine de maisons réparties dans le monde.

Un appel à la confession et à la direction spirituelle

Le P.  Moisés Lira Serafín pouvait confesser de six à huit heures par jour, et accompagnait aussi de nombreuses personnes. « Son enfance spirituelle ici s’est transformée en paternité spirituelle avec laquelle il a insufflé la paix, la confiance en Dieu et la sécurité dans les cœurs » a dit le cardinal Semeraro dans son homélie, lors de la messe de béatification.

Dans les dernières années de sa vie, il a dû faire face à l’expérience de la maladie, qu’il a offerte à Dieu pour sa congrégation et ses filles spirituelles. C’est à cette époque qu’il s’est distingué par sa patience. Malgré sa santé déclinante, il a pu jusqu’au bout exercer son ministère de confession et de direction spirituelle.

« Hier, à Mexico, a été béatifié Moisés Lira Serafín (…), après une vie passée à aider les gens à progresser dans la foi et l’amour du Seigneur. Que son zèle apostolique stimule les prêtres à se donner sans réserve pour le bien spirituel du peuple saint de Dieu. Applaudissons le nouveau bienheureux » a déclaré le pape François, juste après l’Angélus de ce dimanche 15 septembre.

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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