François-Xavier © Sanctuaire Paray-le-Monial

« Je me suis reposé sur le Cœur de Jésus »

Print Friendly, PDF & Email

Témoignage de François-Xavier

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Première publication dans Ilestvivant ! Oct-Nov-Déc 2023, N°361

 

Alors qu’il a fugué de chez ses parents, qu’il est addict à l’alcool et à la drogue, François-Xavier expérimente fortement l’amour de Dieu.

Enfant, je suis venu souvent avec mes parents à Paray. J’en garde des sou venir s plutôt agréables de parties de foot sur la prairie et de quelques belles conversations avec Dieu. Mais au fur et à mesure du temps, j’ai fait le constat que mes amis, en Belgique, étaient heureux sans Dieu.

Aussi, je ne voyais pas pourquoi, moi, j’aurais besoin de lui pour être heureux ! Pendant mon adolescence, je me suis donc éloigné de Dieu et de la foi reçue de mes parents. Avec mes potes, on a commencé à consommer pas mal d’alcool. Je suis parti faire mes études supérieures d’abord à Bruxelles pendant un an. C’était encore assez soft. Mais j’ai ensuite déménagé dans une ville étudiante, Louvain-la-Neuve, pour deux ans. Et là, j’ai fait ce qu’on appelle mon baptême étudiant, j’ai consommé beaucoup d’alcool et de drogue.

Les six derniers mois, défoncé la plupart du temps, je n’allais plus en cours. C’était une vraie descente aux enfers. Alors, je ne voyais qu’une issue: en finir avec la vie ! Chaque jour était un combat pour ne pas mettre fin à ma vie. Heureusement, je ne suis pas passé à l’acte. Mais je me défonçais de plus en plus. À plusieurs reprises, lors de mes défonces, me revenait que quand j’étais petit, j’étais quelqu’un de bien.

Et le 24 juin 2015, j’ai pris une décision : « Je vais partir, et je vais changer de vie. » J’ai fugué de chez mes parents. Je leur ai volé de l’argent et une voiture et leur ai laissé une lettre dans laquelle je leur disais que je les aimais mais que je n’étais pas digne de leur amour. Je leur annonçais que je partais pour 10 ou 15 ans et que je voulais reconstruire ma vie dans un autre pays. Je laissais chez eux mon téléphone et mon ordinateur, et je clôturais tous mes comptes.

Ensuite, c’est le trou noir. Et je me retrouve… à Paray-le-Monial! Je descends de ma voiture. Je vois une chapelle, c’est Notre-Dame de Romay. Je bois à la source et vais me mettre au frais dans la chapelle. Une fois dans ce lieu, je constate que je n’ai plus envie de me suicider. Ça m’interloque pas mal. Puis je reste deux semaines environ sur un parking à dormir dans ma voiture, lire, respirer, et redécouvrir une liberté intérieure. Car en même temps que de mon envie de mettre fin à mes jours, j’ai été libéré de mes addictions !

Le 11 juillet, je vais au supermarché et je vois une femme portant avec difficulté ses sacs remplis de provision. Je ris de sa démarche laborieuse, puis je me décide à aller l’aider, en prenant ses courses dans ma voiture. Cette femme est une consacrée… Elle me dit qu’elle travaille en Belgique et qu’elle est membre de la Communauté de l’Emmanuel ! Au moment où je lui dis mon nom, elle comprend qui je suis. Mes parents avaient informé le réseau de l’Emmanuel de ma fugue et de ma situation. Elle m’invite à boire un verre le soir même. Je me dis que je n’ai rien à perdre et j’accepte. Elle me touche beaucoup par sa simplicité, sa joie, son écoute. Et au fur et à mesure de la conversation, je lui dis tout ce que j’ai dans le cœur.

Elle me propose alors : « Va déposer tout cela aux pieds de Jésus. » Elle m’explique où trouver la chapelle de la Visitation, l’adoration, etc. Mais non, merci ! Je décide alors de quitter Paray pour l’Europe du Sud. Puis je me reprends. Cette sœur a fait un pas vers moi. Je dois à mon tour faire un pas vers elle. De plus, en faisant ce qu’elle m’a suggéré, je pourrais lui prouver ensuite que Dieu n’existe pas ! Donc, je vais prier à la Visitation. Et là, je me suis fait retourner comme une crêpe! Le Seigneur est venu me combler d’amour. Un dialogue intérieur s’est instauré et j’ai expérimenté la joie immense de me savoir aimé pour ce que j’étais et non pour ce que j’avais fait. J’ai aussi fait cette expérience du repos sur le cœur de Jésus pendant plusieurs heures. En sortant de la chapelle, j’exultais de joie! C’était il y a 8 ans, jour pour jour.

Pour aller plus loinLe lendemain, je vais à la rencontre de la sœur pour lui raconter ce qui m’est arrivé. Très heureuse, elle m’invite à la messe. Je vis alors un combat intérieur intense, c’est très difficile. Elle me conseille d’aller me confesser, ce que je fais. La confession a duré longtemps. Mais en sortant, j’étais complètement libéré ! Je suis finalement resté à Paray pendant plus d’un an. Comme je l’ai entendu un jour dans un enseignement, nous sommes tous fatigués: par la vie, nos péchés, nos épreuves, nous-mêmes… alors faites comme moi. Allez déposer dans le cœur de Jésus tout ce qui est lourd dans vos vies. Et il vous comblera de son amour.

Aujourd’hui, je suis marié et avec mon épouse, nous venons de partir en mission avec Fidesco au Chili. 

 

 

Share this Entry

Rédaction Zenit

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel