Ce lundi 22 juillet 2024, le cardinal Raniero Cantalamessa a fêté ses 90 ans. Prédicateur à la Maison pontificale depuis 44 ans (« Concionator Domus Pontificalis »), le prélat italien continue chaque année à prêcher pour le pape et la Curie romaine.
Prêtre de l’ordre des frères mineurs capucins, historien et auteur de nombreux ouvrages, ce grand communicant a prêché successivement sous les pontificats de saint Jean-Paul II, de Benoît XVI et du pape François.
Prédicateur pontifical depuis 1980
Originaire de Colli del Tronto, dans la région des Marches en Italie, le cardinal Cantalamessa a été ordonné prêtre en 1958 et a été professeur à l’Université catholique du Sacré-Cœur de Milan. Il a quitté l’enseignement en 1980 pour entrer à la Maison pontificale en tant que prédicateur.
Le prédicateur de la Maison papale était autrefois appelé « prédicateur apostolique ». Il donne une méditation chaque semaine, pendant l’Avent et le Carême, en présence du pape, des cardinaux, des évêques et des supérieurs généraux des ordres religieux. Il est appelé aussi à parler dans de nombreux pays du monde, et à s’adresser à différentes confessions chrétiennes.
Prédicateur aux multiples talents
Le cardinal Raniero Cantalamessa a écrit des ouvrages, en tant qu’historien des origines chrétiennes, notamment sur la christologie des Pères de l’Église et sur la Pâque dans l’Église. Il a publié en outre de nombreux ouvrages sur la spiritualité, traduits dans une vingtaine de langues.
Il a également été membre de la Commission théologique internationale de 1975 à 1981 et, pendant douze ans, membre de la délégation catholique pour le dialogue avec les Églises pentecôtistes.
De 1994 à 2009, il a animé chaque samedi soir l’émission expliquant l’Évangile du dimanche, « Les raisons de l’espérance », sur Rai Uno. Il est également connu du grand public pour ses collaborations en presse écrite, notamment pour L’Osservatore Romano.
Enfin, il a été créé cardinal, par le pape François, lors du consistoire du 28 novembre 2020, mais a demandé à ne pas recevoir l’ordination épiscopale, ce qui a été accepté. Il souhaitait en effet rester frère capucin et avait « le désir de mourir avec l’habit franciscain »… « Chose qu’on m’aurait difficilement permise, si j’avais été évêque », a-t-il exprimé en devenant cardinal.