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Un film iranien primé par le Jury œcuménique de Cannes

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Le prix a été décerné au réalisateur Mohammad Rasoulof pour Les Graines du figuier sauvage 

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Le Festival du cinéma international de Cannes s’est déroulé, cette année, du 14 au 25 mai 2024. Pour cette 77e édition, le prix du Jury œcuménique a récompensé un réalisateur iranien, Mohammad Rasoulof, pour son film Les Graines du figuier sauvage (The Seed of the Sacred Fig).

Les membres du jury 2024 étaient : Julienne Munyaneza (Rwanda/Grande-Bretagne), Joanna Haberer (Allemagne), Magali Van Reeth (France), Pierre-Alain Lods (France), Edgar Rubio (Mexique), Alexander Bothe.(Allemagne) © signis.world

Les membres du jury 2024 étaient : Julienne Munyaneza (Rwanda/Grande-Bretagne), Joanna Haberer (Allemagne), Magali Van Reeth (France), Pierre-Alain Lods (France), Edgar Rubio (Mexique), Alexander Bothe.(Allemagne) © signis.world

Le Jury œcuménique récompense chaque année un film de la compétition officielle du Festival, choisi pour sa qualité artistique et son message proche des valeurs de l’Évangile. Créé il y a 50 ans, ce Jury est composé de six membres de cultures et confessions chrétiennes différentes, ouverts au dialogue interreligieux, et qui évaluent les films en fonction de leur impact spirituel et éthique.

Le long-métrage Les Graines du figuier sauvage a beaucoup touché le public cannois. L’histoire se passe à Téhéran, ville alors secouée par des troubles politiques et sociaux. Le film met en scène un père de famille « à la botte » du régime iranien et dont les choix politiques sont remis en question par ses propres filles, jusque dans l’intimité familiale.

© cannes.juryoecumenique.org

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« Quand la religion s’associe au pouvoir politique et au patriarcat, elle peut détruire les relations les plus intimes et la dignité des personnes, comme l’incarne ce drame familial iranien », ont déclaré les membres du Jury. « Le jury a été sensible à sa richesse symbolique, son dénouement généreux et porteur d’une note d’espoir, ses touches d’humour et sa tension déchirante. »

Victime de la répression culturelle en Iran, Mohammad Rasoulof n’avait pu se rendre à Cannes pour rejoindre le Jury des Longs Métrages en 2023, à l’invitation du Festival. Condamné à 8 ans de prison, il a fui l’Iran pour présenter son film en France. Seule une partie de l’équipe du film a pu venir cette année à Cannes.

 

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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