Première publication sur le site web du Diocèse de Paris
Cette croix, de 12 mètres de hauteur pour un poids d’1,5 tonne, a été élevée et disposée au sommet de la toiture qui recouvre la partie arrière de la cathédrale. Gravement endommagée par sa chute mais non détruite, la croix du chevet est le seul élément à avoir survécu aux flammes. Entièrement restaurée dans une ancienne ferme du bocage normand devenue un atelier de forges, elle a retrouvé sa place à 40 mètres de hauteur, au sommet de la charpente, face à la flèche et au coq. Elle redevient un signe emblématique et particulièrement visible depuis le pont de la Tournelle (5e) où se trouve la statue de sainte Geneviève.
Avant d’entrer dans le temps de prière, M. Philippe Jost, président de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame et M. Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, ont pris la parole.
Prière de bénédiction de la croix
Seigneur, Père très saint,
tu as voulu que la croix de ton Fils
soit la source de toute bénédiction et la cause de toute grâce.
Montre-toi favorable,
alors que nous érigeons cette croix comme signe de notre foi,
et accorde-nous de rester unis ici-bas
au mystère de la passion du Christ
et d’avoir ainsi la joie de participer pour toujours à sa résurrection.
Lui qui règne avec toi pour les siècles des siècles.
« Parmi les images saintes, la représentation de la Croix précieuse et vivifiante a la première place, puisqu’elle est le symbole du mystère pascal tout entier. Elle exprime ce qui est célébré par les chrétiens à Pâques : la mort et la résurrection de Jésus. Aucune figure n’est plus chère aux chrétiens. La sainte Croix représente la passion du Christ et sa victoire sur la mort. » [1]
Dans une dimension symbolique, la croix peut être interprétée comme un signe de communion. Le bras vertical exprime le lien entre le ciel et la terre, entre Dieu et les hommes. Le bras horizontal exprime la manière dont Dieu veut rassembler dans l’unité ses enfants dispersés, rassembler tous les hommes. Dans la foi chrétienne, Jésus unit en lui l’humanité et la divinité (il est Dieu qui s’est fait homme), il est venu rétablir la communion entre Dieu et les hommes. Il est aussi celui qui étend les bras sur la croix dans un geste de rassemblement. La croix devient ainsi le signe de la vie donnée, de l’amour offert sans condition.
Au cours de cette bénédiction, la croix a été encensée. L’encens est le symbole de la prière qui monte vers Dieu comme une odeur agréable. L’encens étant un parfum précieux, c’est également un signe d’honneur et de vénération envers la croix qui est si importante pour les chrétiens de toutes les confessions.
[1] Livre des bénédictions