Suite à l’invitation de Mgr Marie-Fabien Raharilamboniaina, président de la Conférence épiscopale malgache (CEM), une délégation des évêques de France (CEF) s’est rendue à Madagascar du 8 au 12 mai 2024, au moment même où se déroulait l’Assemblée plénière de la CEM.
Conduite par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF, et par le P. Hugues de Woillemont, secrétaire général et porte-parole, cette visite de cinq jours visait à soutenir et renforcer les liens entre l’Église française et l’Église malgache.
Il s’agissait de la quatrième visite officielle des évêques de France dans un pays étranger, après le Liban en mai 2022, l’Irak en mars 2023 et l’Égypte en avril 2024.
Les deux évêques français ont pu rencontrer également le nonce apostolique à Madagascar, Mgr Tomasz Grysa, et le président de la République malgache, Andry Rajoelina. « Ce qui est marquant dans ce voyage, c’est le sens de l’accueil, l’espérance qui est portée par ce peuple alors qu’il vit dans des conditions économiques très difficiles », a confié le P. de Woillemont aux médias du Vatican.
Les liens qu’entretiennent les catholiques des deux pays restent forts. D’abord parce que la France a été présente à Madagascar, et que le français continue d’être enseigné dans le pays où il reste plusieurs missionnaires, notamment des Missions étrangères de Paris. Mais aussi, parce que l’Église malgache envoie beaucoup de prêtres en France et entretient de nombreux liens avec l’Hexagone.
Les visiteurs ont ensuite participé, le dimanche 12 mai, à la messe d’ordination épiscopale de Mgr Jean-Claude Rakotoarisoa, le nouvel évêque de Miarinarivo, dans le centre de l’île. « Il y avait 40 000 fidèles présents pour la messe d’ordination. Dans un pays où il y a des défis économiques, sociaux, culturels, éducatifs très importants, nous avons été frappés de l’organisation qui a été très belle, et aussi de la beauté de la liturgie et des chants. »
Pour le P. Hugues de Woillemont, ces déplacements sont importants et permettent de « manifester que l’Église est plus large, plus vaste, et que l’on a à apprendre de pratiques d’expression de la foi, d’expression liturgique d’autres Églises que celles que nous fréquentons ».