Dans une première publication pour le Réseau mondial de prière du pape, Yvonne Dohna livre une étude comparée de deux tableaux représentant respectivement le concile de leur époque et reflétant l’esprit qui conduit les travaux.
Comme dit le pape François : « un bon prêtre, une bonne religieuse, doivent être avant tout un homme, une femme, formés. »
La pédagogie et l’éducation ont évolué au fil des siècles. La célèbre fresque du Concile de Trente de 1545 et 1563, réalisée par Pasquale Cati en 1588-1589 dans l’église Santa Maria in Trastevere à Rome, montre la différence de formation entre les hommes et les femmes.
Alors que dans la salle du concile, les évêques et les cardinaux sont tous indistinctement vêtus de couleurs sombres et illuminés dans leur esprit et leur cœur par le Saint-Esprit sous la forme d’une colombe, ils sont séparés par un groupe de femmes en mouvement et colorées à l’extérieur du mur.
Les femmes sont des allégories, par exemple la forteresse tenant une colonne ou la justice avec un casque et une hache, tandis qu’une femme allongée sur le sol avec une jarre de serpents et de scorpions représente l’hérésie. La femme à l’enfant symbolise la maternité de l’Église, qui prend soin de ses enfants et les protège. Au centre de l’église, la femme avec la même chose symbolise la vérité de l’Évangile, et les fonts baptismaux avec le calice symbolisent l’Eucharistie à côté de la femme qui apparaît comme un symbole de la doctrine juste.
La formation et les rôles des femmes et des hommes sont clairement différenciés, de même que la distinction entre les membres de l’Église et ceux qui regardent l’image de l’extérieur.
La situation a radicalement changé avec le Concile Vatican II, qui a montré une Église mondiale dans laquelle une danse et une vague de personnes ont rempli Saint-Pierre, le centre de l’Église catholique.
On voit immédiatement que le chemin lui-même est au centre. La vue se concentre sur le chemin menant au baldaquin du Bernin, le tombeau de Saint-Pierre. L’Église accompagne le chemin vers Dieu. Pour tous et pour chacun. Personne n’est exclu, notamment parce que tout le monde marche vers Dieu. L’image est une invitation qui témoigne d’une nouvelle pédagogie et symbolise la formation intégrale que le pape François décrit comme un parcours qui « se poursuit tout au long de la vie » et qui doit être « en contact direct avec la vie des autres ».
L’image du Concile Vatican II montre une grande communauté caractérisée par la luminosité et une caractéristique des églises médiévales : l’axe central du long voyage vers Dieu « pour que les religieuses, les religieux et les séminaristes puissent grandir dans leur cheminement vocationnel ». Ce parcours se caractérise par « une formation humaine, pastorale, spirituelle et communautaire, qui les conduit à être des témoins crédibles de l’Évangile ». Car, selon les mots du pape François, « chaque vocation est un « diamant brut » à polir ».