Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa et président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), est visé depuis le 27 avril par une enquête judiciaire dans son pays, pour des « propos séditieux » vis-à-vis du pouvoir en place.
Il est accusé, selon le procureur général de Matete à Kinshasa, « de violence des consciences, de faux bruits et d’incitation de la population à la révolte contre les Institutions établies et attentats contre les vies humaines, lors de ses sermons ». À la publication de cette lettre sur les réseaux sociaux, les réactions multiples ne se sont pas fait attendre.
Dans un communiqué publié mardi 30 avril, les membres de la Conférence épiscopale du Congo affirment avoir « reçu de nombreuses réactions des fidèles catholiques et d’autres hommes et femmes épris de justice, et même de certaines organisations de la société civile, en vue de clarifier la position de l’Église catholique, suite à la lettre partagée sur les médias sociaux ».
Ce 4 mai 2024, la Conférence épiscopale du Congo, mais également celle du Togo et de la République centrafricaine, ainsi que le clergé de Kinshasa ont manifesté publiquement leur soutien et leur confiance envers le prélat, tout en invitant à l’apaisement : « Nous estimons que seule la sagesse peut aider à calmer les émotions, à résoudre cette affaire dans un esprit de dialogue et d’entente mutuelle pour le bien de tous les congolais. »
Le cardinal Ambongo, qui fait partie du Conseil des cardinaux (C9), peut ainsi compter sur la proximité et la prière de ses frères évêques du continent africain. Ceux-ci l’encouragent à la persévérance dans son engagement pour la vérité, la justice, la réconciliation et la paix.