Délégués africains au séminaire de la deuxième session du Synode sur la synodalité, à Nairobi, Kenya, 23-26 avril 2024/SECAM

Délégués africains au séminaire de la deuxième session du Synode sur la synodalité, à Nairobi, Kenya, 23-26 avril 2024/SECAM

Afrique : « Comment construire une Église synodale en mission ? »

Les délégués synodaux africains en séminaire à Nairobi du 23 au 26 avril 2024

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Lettre du Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa suite au séminaire des délégués synodaux africains qui s’est tenu à Nairobi (Kenya) du 23 au 26 avril 2024

Chers frères et sœurs de la communication ecclésiale,

Comme indiqué dans notre communiqué de presse du mardi 23 avril 2024, le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), en collaboration avec l’African synodality initiative (ASI), a organisé un atelier préparatoire de deux jours pour les délégués africains à la deuxième session du Synode sur la synodalité, qui aura lieu une nouvelle fois au Vatican en octobre de cette année.

Le concept de synodalité provient du grec syn hodos, qui signifie littéralement « marcher ensemble », et incarne la dynamique du cheminement de l’Église en tant que « peuple de Dieu ». Au cours de cet atelier, les délégués africains étaient invités à poursuivre les objectifs suivants :

a) Partager leurs expériences depuis le lancement du processus synodal en octobre 2021 jusqu’à la première Assemblée tenue en octobre 2023.

b) Faire le point sur la manière dont ils ont continué à animer et à dynamiser la voie synodale après la première session tenue en octobre 2023.

c) Réfléchir aux questions directrices proposées par le Secrétariat général du Synode des évêques dans le document « Vers octobre 2024 », en préparation de la prochaine Assemblée.

d) Rassembler les expériences et les meilleures pratiques qui ont émergé du Synode pour la croissance du dynamisme synodal missionnaire au sein de l’Église d’Afrique.

 

Que s’est-il passé au cours de ces deux jours ?

Cet atelier a permis aux délégués africains de partager leurs expériences et de se pencher sur la question suivante : « Comment pouvons-nous devenir une Église synodale en mission ? » d’un point de vue africain, en tenant compte de notre contexte, de notre situation et de nos circonstances uniques. Les contributions issues de ces discussions devraient être recueillies et envoyées au Secrétariat général d’ici le mois de mai.

Dans mon discours d’ouverture, j’ai souligné l’importance non seulement d’adhérer aux principes directeurs et de procédure, mais aussi et surtout de reconnaître et de valoriser les expériences africaines uniques de synodalité dans la mission, qui ont contribué de manière significative à la croissance et au développement de l’Église en Afrique.

Par exemple, au cours de nos discussions sur la manière de renforcer notre mission synodale, les délégués se sont accordés à dire que l’Afrique devait adopter l’expérience des petites communautés chrétiennes (SCC) et les riches principes philosophiques de l’Ubuntu, qui mettent en évidence les valeurs de la famille, de la fraternité et de la solidarité. Ces discussions ont mis en évidence la nécessité d’intégrer ces forces culturelles et communautaires distinctes dans la mission plus large de notre Église.

Tout au long de l’atelier, des experts de différentes parties du continent ont proposé des idées et clarifié des aspects de la synodalité à partir de plusieurs approches, en particulier :

1. Comment renforcer la participation, la co-responsabilité et le discernement ecclésial de tous les membres baptisés à travers les structures ecclésiales existantes et les groupements au niveau continental ?
2. Comment adopter les nouvelles modalités de la mission, qui comprennent :
  • L’approfondissement de l’expérience du cheminement avec Jésus-Christ
  • La fidélité à la vocation chrétienne en Afrique.
  • La réponse aux nouvelles formes que représente le fait d’être une Église, en particulier dans les relations entre les évêques, les personnes consacrées et les laïcs, en mettant l’accent sur la dignité baptismale égale de chacun. Cela implique également de renforcer la vie liturgique de l’Église, d’assurer l’intégrité des responsables pastoraux dans l’évangélisation et d’étendre la présence de l’Église africaine dans les espaces numériques et cybernétiques.

Cet atelier est apparu comme un autre moment de grâce important, un véritable « Kairos » permettant à l’Église en Afrique d’affirmer son engagement à marcher ensemble en tant qu’Église unie – une famille de Dieu en Afrique, au service de l’annonce de l’Évangile pour un avenir meilleur du continent africain.

La voie à suivre : quelle est la prochaine étape ?

Au cours de l’atelier, les délégués du Synode ont travaillé en petits groupes pour débattre de divers sujets. Ils ont ensuite présenté leurs conclusions lors d’une assemblée générale. À la suite de ces discussions, le secrétariat du SCEAM rassemblera et synthétisera les réflexions des délégués africains. Cette synthèse sera ensuite envoyée au Secrétariat général, en tant que contribution des délégués africains aux discussions synodales plus larges.

Remerciements

Je voudrais profiter de ce moment pour exprimer ma gratitude à chacun d’entre vous pour votre participation à cette session. Vos efforts et ceux de vos représentants sont profondément appréciés pour le rôle vital qu’ils jouent dans la promotion de la communion et de la solidarité pastorale à travers l’Afrique. À travers les médias traditionnels et numériques, vous continuez à partager des nouvelles et des informations cruciales, qui contribuent de manière significative à notre mission d’évangélisation en Afrique. Que Dieu vous bénisse.

Nairobi (Kenya), le jeudi 25 avril 2024

Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa

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Rédaction

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