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Ukraine : L’Église gréco-catholique interdite à Zaporijjia

Dix ans après le début de la guerre en Ukraine, et deux ans après l’invasion de la Russie, le pays est épuisé par la violence.

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Dix ans après le début de la guerre en Ukraine, et deux ans après l’invasion de la Russie, le pays est épuisé par la violence. A Zaporijjia, l’Église gréco-catholique a été interdite.

Deux ans après l’invasion de la Russie en Ukraine, l’archevêque majeur de l’Église gréco-catholique ukrainienne, Mgr Sviatoslav Shevchuk, s’inquiète des graves conséquences de la guerre, précisant que le nombre de personnes tuées, mutilées ou enlevées ne cesse d’augmenter : « Selon l’Ukraine, 20 000 enfants ont été enlevés par la Russie, alors que la Russie parle de 800 000 déportés, mais nous avons également 35 000 personnes disparues au combat. La vie de leurs familles est une torture constante. Une femme, âgée de 23 ans et mère de deux enfants, m’a demandé : ‘Suis-je veuve ? Dois-je prier pour mon mari comme s’il était vivant ou comme s’il était mort ?’ Chaque fois que nous avons des échanges de prisonniers et que leurs maris ne reviennent pas, leur chagrin est ravivé. C’est une torture physique et psychologique constante pour chaque famille. »

L’Église gréco-catholique à nouveau clandestine

Mgr Shevchuk, archevêque majeure de l’Eglise gréco-catholique

Dans les territoires occupés, l’Église gréco-catholique ukrainienne a été contrainte à la clandestinité. « Il n’y a plus de prêtres catholiques dans cette partie de l’Ukraine, témoigne Mgr Shevchuk. Nous avons été informés qu’à Donetsk, nos fidèles se rendaient à l’église pour prier chaque dimanche, même sans prêtre, mais l’église a été confisquée et ses portes fermées. Dans les parties occupées de la région de Zaporijjia, les autorités russes ont publié un décret spécial interdisant l’existence de l’Église gréco-catholique ukrainienne et ont confisqué nos biens, de sorte que les gens prient chez eux, et s’ils le peuvent, ils suivent nos services liturgiques en ligne. »

Le maintien en détention des Pères Ivan Levitskyi et Bohdan Heleta, arrêtés en novembre 2022, est un exemple du danger auquel sont confrontés les catholiques dans l’Ukraine occupée. « Sont-ils vivants ou sont-ils morts ? Depuis leur arrestation, nous n’avons aucune information » déplore Mgr Shevchuk.

L’AED a soutenu 600 projets à hauteur de 15 millions d’euros depuis deux ans

Jusqu’à présent, la réponse internationale coordonnée a permis un miracle selon l’archevêque : « Au cours de l’année écoulée, nous avons pu résister à la plus grande crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais aujourd’hui, l’euphorie initiale de l’aide humanitaire à l’Ukraine s’estompe, nous devons donc développer notre propre logistique pour aider ceux qui en ont besoin ».

L’AED a joué un rôle majeur dans cet effort, et a soutenu plus de 600 projets pour un montant de plus de 15 millions d’euros, depuis le 24 février 2022. En plus de l’aide d’urgence, elle a notamment financé la construction de 11 centres de soutien psychologique et spirituel, des camps d’été pour les enfants les plus touchés par les combats, l’achat de véhicules pour les prêtres et les religieux et fourni des systèmes de chauffage.

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L’AED est une fondation pontificale, fondée en 1947 dans un esprit de réconciliation. Elle soutient les chrétiens partout dans le monde, là où ils sont confrontés aux persécutions et difficultés matérielles. https://aed-france.org

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