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Avortement en France : Prise de parole exceptionnelle du Vatican

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Il ne peut y avoir de « droit » à supprimer une vie humaine

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Le Vatican soutient publiquement la réaction des évêques de France (CEF) au sujet de l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française. L’Académie pontificale pour la vie a publié un communiqué, ce lundi 4 mars 2024, qui affirme qu’à « l’ère des droits humains universels, il ne peut y avoir de « droit » à supprimer une vie humaine ».

Alors que le droit à l’avortement recule dans d’autres pays, comme aux États-Unis ou en Europe de l’Est, la France est devenue depuis lundi le premier État au monde à inscrire dans sa Constitution la liberté du recours à l’IVG : « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse », est-il dorénavant mentionné en introduction de l’article 34 de la Constitution. 

Jeudi 29 février 2024, les évêques de France transmettaient leur tristesse suite au vote du Sénat. Ce lundi, ils appelaient « au jeûne et à la prière » avant le vote ultime du Parlement, réuni en Congrès au Château de Versailles.

Communiqué de l’Académie pontificale pour la vie 

Cité du Vatican, 4 mars 2024

Le 29 février, la Conférence des évêques de France a réaffirmé que « l’avortement, qui demeure une atteinte à la vie en son commencement, ne peut être vu sous le seul angle du droit des femmes. Elle regrette que le débat engagé n’ait pas évoqué les dispositifs d’aide à celles et ceux qui voudraient garder leur enfant ». L’Académie pontificale pour la vie rappelle que précisément, à l’ère des droits humains universels, il ne peut y avoir de « droit » à supprimer une vie humaine.

L’Académie pontificale pour la vie lance un appel à tous les gouvernements et à toutes les traditions religieuses pour qu’ils fassent de leur mieux afin que, dans cette phase de l’histoire, la protection de la vie devienne une priorité absolue, avec des mesures concrètes en faveur de la paix et de la justice sociale, avec des mesures efficaces pour l’accès universel aux ressources, à l’éducation, à la santé. Les situations de vie particulières et les contextes difficiles et dramatiques de notre époque doivent être traités en se fondant sur un droit qui vise avant tout à protéger les plus faibles et les plus vulnérables.

La protection de la vie humaine est le premier objectif de l’humanité et ne peut se développer que dans un monde sans conflits, où la science, la technologie et l’industrie sont au service de la personne humaine et de la fraternité.

Pour l’Église catholique, « la défense de la vie n’est pas une idéologie, c’est une réalité, une réalité humaine qui touche tous les chrétiens, précisément parce que chrétiens et parce qu’humains. (…) Il s’agit d’agir sur le plan culturel et éducatif pour transmettre aux générations futures l’aptitude à la solidarité, au soin, à l’accueil, en sachant bien que la culture de la vie n’est pas le patrimoine exclusif des chrétiens, mais qu’elle appartient à tous ceux qui, se prodiguant pour l’édification de relations fraternelles, reconnaissent la valeur propre de chaque personne, même quand elle est fragile et qu’elle souffre » (Pape François, Audience générale du 25 mars 2020).

 

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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