Ce 28 février 2024, l’Église catholique fêtait le bienheureux Daniel Brottier, prêtre missionnaire de la Congrégation du Saint-Esprit. Doté d’un grand zèle missionnaire et d’un tempérament entier, il est connu pour son action rayonnante auprès des Orphelins Apprentis d’Auteuil (Fondation d’Auteuil). Il a été béatifié le 25 novembre 1984 par le pape saint Jean-Paul II.
Daniel Brottier a été ordonné prêtre à Blois en 1899. Il rêvait de donner sa vie pour l’évangélisation de l’Afrique où il partit en 1903, mais il resta finalement quasiment toute sa vie en France, ayant une santé très fragile.
Mgr Jalabert, son évêque en Afrique, l’a chargé alors d’une mission : collecter en France les fonds nécessaires à la construction d’une cathédrale à Dakar, qu’on appellerait « le Souvenir africain ». Le prêtre consacra alors une grande partie de sa vie à la construction de cette cathédrale, demandant à tous ceux qui sont allés en Afrique de lui payer une ou plusieurs pierres.
Bien que réformé, le P. Brottier s’est s’engagé comme aumônier militaire pendant la Première guerre mondiale, et a fait preuve d’un courage et d’un dévouement exemplaires. Revenu sans la moindre blessure, il a appris qu’il avait été confié, par l’évêque de Dakar, à la protection de Thérèse de Lisieux, devenue dès lors son modèle spirituel.
En 1923, il a pris la direction de l’Œuvre des Orphelins Apprentis d’Auteuil et a choisi de placer les jeunes sous la protection de la petite Thérèse, « leur maman » du Ciel. Il avait la charge de 167 orphelins dans un contexte de gestion très difficile. Mais, grâce à son dynamisme, l’œuvre s’est développée fortement et d’autres maisons se sont ouvertes.
Le père Brottier était également débordant d’imagination. Pour sa recherche de fonds, il n’hésitait pas à recourir à l’affichage dans le métro. Au grand étonnement des parisiens, il faisait placarder le portrait de Thérèse de Lisieux pour inviter à des concerts, au profit de la chapelle de l’Œuvre des Orphelins.
« À la fois humble et vrai, actif jusqu’aux limites du possible, serviteur désintéressé, Daniel Brottier avançait avec audace et simplicité, car il travaillait comme si tout dépendait de lui, mais aussi sachant que tout dépend de Dieu » avait dit le pape Jean-Paul II dans son homélie, lors de la messe de béatification, « il avait confié les enfants d’Auteuil à sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus qu’il appelait familièrement à l’aide, assuré de son soutien efficace à tous ceux pour qui elle avait offert sa propre vie. »
