Carême ZENIT

« Quand Dieu promet, il tient parole »

Message de Carême du directeur éditorial de ZENIT international

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Nous publions ci-dessous le message de Carême du directeur éditorial de ZENIT international

 

Chère famille ZENIT,

Au début de ce Carême 2024, nous voulons vous exprimer notre volonté d’être vos compagnons de route tout au long de cette période liturgique. En réalité, il s’agit de suivre la méthode de Jésus qui se place à nos côtés, au milieu de nos vies, et qui ainsi, souvent silencieusement, nous communique sa proximité par son « être là ».

Chez ZENIT, nous voulons aussi « savoir être » et « apprendre à être » pour nos lecteurs. Nous le ferons à travers des méditations concrètes, simples, pleines d’espoir, mais qui nourrissent aussi l’âme, « forment » et meuvent la volonté.

Historiquement, le Carême est né comme une sorte de pratique dévotionnelle ou de piété populaire. L’objectif était clair : c’était et c’est toujours Pâques, mais comment se préparer au mieux à la quintessence de la fête chrétienne ? Les premières communautés chrétiennes ont vu dans le jeûne une forme de préparation ascétique : si Pâques était associée à la fête, il fallait y joindre quelque chose de propre, de différent et de conforme à la période précédente. L’Écriture Sainte a fourni un cadre de 40 jours, notamment grâce à la référence au jeûne faite par Jésus lorsqu’il s’est retiré dans le désert (Mt 4,1).

Entre le VIe et le VIIe siècle, le jeûne est devenu un élément caractéristique du Carême. Toutefois, la question de savoir quels jours entrent dans la période du Carême et lesquels n’y entrent pas s’est ensuite posée. La question n’était pas sans importance : était-il possible de jeûner le dimanche ? Le Jeudi, le Vendredi et le Samedi saints faisaient-ils également partie du Carême ? C’est ainsi qu’au fil du temps, l’Église elle-même a institutionnalisé la période, en établissant des lignes directrices pour mieux l’identifier. La réforme liturgique du concile Vatican II a établi, par exemple, qu’à partir de la neuvième heure de l’office divin, le Jeudi saint, cette période n’est plus le Carême. Les dimanches de cette période ne font pas non plus partie du Carême.

L’Évangile que l’Église nous propose pour le mercredi des Cendres 2024 est celui de Matthieu 6, 1-6.16-18. Jésus dit à ses disciples (et à travers eux à chacun de nous qui sommes aussi des disciples) de ne pas faire les œuvres de piété pour que les gens nous voient. L’Évangile cité ci-dessus nous indique quelles sont ces œuvres de piété : l’aumône, la prière et le jeûne. Nous trouvons donc deux réalités supplémentaires qui, au fil du temps, se sont ajoutées à ce qui était initialement associé à l’origine historique du Carême : l’aumône et la prière.

Les trois commandements, à savoir ne pas faire l’aumône pour être loué par les hommes, ne pas prier pour être vu par les gens et ne pas jeûner avec un visage triste ou en négligeant son apparence pour être remarqué, sont accompagnés d’une phrase de Jésus répétée trois fois : « votre Père qui voit dans le secret vous récompensera ».

Derrière l’affirmation de Jésus, il y a non seulement le fait de la récompense, mais aussi le fait que Dieu nous voit. C’est une vérité que l’on oublie parfois : il nous voit toujours, même si nous ne nous en rendons pas compte. Il s’agit d’un regard qui n’est pas invasif et qui prête attention non seulement aux grandes réalisations et aux succès, mais surtout au bien que nous faisons et que seuls Lui et nous-mêmes connaissons. Il s’agit de la valeur que Dieu donne à ce qui est petit et caché aux yeux du monde, mais qui est en réalité grand et visible à ses yeux.

N’est-ce pas précisément ce qui caractérise notre vie : de petites actions dans l’anonymat de la vie quotidienne ? Combien de fois ce bien n’est-il pas passé inaperçu aux yeux de Dieu ! Combien de fois Dieu a-t-il mieux valorisé ce que parfois même nous ne valorisons pas toujours ou pas du tout ! Qu’en plus du bien qu’Il voit, une récompense y est associée, n’est que bonheur. Il l’a promis, et quand Dieu promet, Il tient parole.

Nous pouvons commencer ce voyage de Carême avec une vérité dans notre esprit et dans notre cœur : Dieu me voit. Cela peut se traduire dans la vie quotidienne par une plus grande manifestation de la présence de Dieu dans nos vies. Car là où le regard de Dieu se pose, il est là dans sa totalité. Et ce regard devenu présence présence ne change pas seulement la façon dont nous traitons les autres, mais aussi la façon dont nous nous traitons nous-mêmes : par le simple fait que nous nous rendons compte que nous ne sommes pas seuls.

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Jorge Enrique Mújica

Diplômé en philosophie de l’Athénée pontifical Regina Apostolorum à Rome, le P. Jorge Enrique Mújica, LC, est un collaborateur « chevronné » de la presse écrite et numérique sur les questions de religion et de communication. Sur son compte Twitter : https://twitter.com/web_pastor, il aborde les questions de Dieu et de l'internet et de l'Église et des médias : « evangelidigitalisation ».

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