Ce mercredi des Cendres marque l’entrée dans le temps du Carême qui nous amènera jusqu’à Pâques. À cette occasion, le cardinal irakien Louis Raphaël Sako, patriarche de l’Église catholique chaldéenne, a écrit une lettre pastorale diffusée le 8 février, dans laquelle il demande aux fidèles de redécouvrir « le pouvoir rénovateur du jeûne », alors que le Moyen-Orient et le monde entier souffrent de la terreur et de la dévastation.
« Dans un monde qui apparaît de plus en plus enveloppé de ténèbres, le temps de jeûne et de pénitence que l’Église propose avant Pâques vient montrer à nos vies un nouvel horizon, et nous pousse à laisser l’Esprit-Saint nous changer de l’intérieur, changer notre regard et notre façon de vivre » écrit-il, déplorant le dessèchement du cœur de l’homme : « depuis que l’homme a tourné le dos à Dieu son Créateur, son cœur s’est endurci et c’est arrivé. »
Le Carême est un temps propice pour expérimenter à nouveau que seule la proximité du Seigneur est la « voie de notre salut ». Un chemin que l’on emprunte en marchant dans la fidélité et la confiance au Christ, en confessant nos péchés et en abandonnant « les mauvaises habitudes ».
Le cardinal Sako est de passage ces jours-ci en France. Chef de l’Église la plus importante d’Irak, il a dû quitter Bagdad en juillet 2023 et vit en exil au Kurdistan irakien depuis plus de 6 mois. Il s’inquiète du sort des chrétiens d’Irak, car après lui, « onze autres évêques ont été révoqués. » La communauté chaldéenne en Irak est une minorité religieuse devenue aujourd’hui marginale, alors que ce pays est une terre traditionnellement chrétienne.