Une mosaïque représentant l’image du saint libanais, Charbel Makhlouf, a été placée ce vendredi matin 19 janvier 2024 à Saint-Pierre de Rome. Elle a été posée dans la crypte des papes de la basilique, sur l’un des murs entourant la tombe de saint Paul VI, le pape qui a béatifié puis canonisé saint Charbel en 1977.
En cette occasion solennelle, toutes les églises du Liban et celle en particulier de Békaakafra, le village natal de saint Charbel, ont sonné simultanément les cloches, en solidarité avec les églises maronites de différents pays. Elles ont invité les fidèles à rendre grâce pour le saint et à prier pour le Liban.
Le pape François avait béni cette œuvre d’art en automne dernier. Réalisée dans un atelier spécial du Vatican, la fabrique de Saint-Pierre, la mosaïque a été créée à partir du cliché photographique miraculeux dans lequel le saint est apparu au milieu d’un groupe de pèlerins, en 1952, soit 54 ans après sa mort.
Saint Charbel Makhlouf est très populaire au Liban. Prêtre et moine-ermite de l’Église maronite, il est connu pour ses miracles et sa vie ascétique. Il a passé 20 ans dans le monastère Saint-Maroun d’Innaya, et les 23 dernières années de sa vie en ermite, s’adonnant à la pénitence et à la prière. L’Église a fêté le 24 décembre dernier le 125e anniversaire de sa mort (1898).
Honorer saint Charbel au Vatican fait la grande joie des Libanais. Pour le P. Louis Matar, supérieur du monastère Saint-Maron à Annaya au Liban, « la présence de saint Charbel au Vatican signifie qu’à présent, le saint s’ouvre au monde entier », a-t-il confié lors d’un entretien accordé à la chaîne de télévision libanaise Al-Jadeed.
« Bénissons le Seigneur de nous avoir donné saint Charbel Makhlouf, pour raviver les forces de son Église, par son exemple et sa prière. Puisse-t-il continuer à exercer son influence prodigieuse, non seulement au Liban, mais en Orient et dans l’Église entière ! (…) Qu’il intercède pour le cher pays du Liban, qu’il l’aide à surmonter les difficultés de l’heure, à panser les plaies encore vives, à marcher dans l’espérance » disait saint Paul VI le 9 octobre 1977 dans son homélie, lors de la messe de canonisation de l’ermite libanais, avec des mots encore si vibrants d’actualité.