Première publication, 8 janvier 2024
Par Amy Balog
Les frères franciscains contribuent à la préservation de la forêt amazonienne, dans le nord-ouest du Brésil, en aidant les peuples autochtones à rester sur leur terre natale.
Les frères capucins soutiennent spirituellement la tribu Ticuna afin qu’elle puisse rester dans son pays et protéger l’Amazonie de la destruction.
Sônia Pinheiro, vice-chef du village populaire d’Enepü de Ticuna, a déclaré à l’association catholique Aide à l’Église en Détresse (ACN) que les frères sont les seuls étrangers qui viennent leur rendre visite et qui ne sont pas armés et qui ne cherchent pas à abattre des arbres.
Le frère Paolo Braghini a déclaré que lui et les autres frères ont aidé les Ticuna à faire face à des afflictions telles que l’alcoolisme et le suicide, qui sont devenues plus courantes depuis que le monde moderne a atteint les tribus de la forêt tropicale.
Il a souligné que chaque fois que la population indigène est chassée de ses terres, l’abattage des arbres et le trafic de drogue ont tendance à s’ensuivre – il est donc crucial de les aider à rester.
Le frère Braghini a ajouté : « Quand je suis arrivé ici, j’ai vite ressenti la joie profonde de vivre avec un peuple humble, des gens qui nous évangélisent à travers leur vie et qui m’ont aidé à devenir un meilleur franciscain.
« Je pense que Saint François aurait aimé vivre ici parmi eux, car ils ont une simplicité naturelle, une fraternité et une harmonie avec la nature.
« La nature est leur maison et ils savent se laisser prendre en charge par la nature. »
La communauté d’Enepü nourrit les frères résidents avec la nourriture qu’ils chassent et récoltent, et l’AED a fourni tout ce dont ils ont besoin pour leur travail pastoral et d’évangélisation, y compris des bateaux et une nouvelle maison.
Les Capucins vivent dans la région depuis 1910 malgré l’isolement et les longs voyages en bateau.
Les Frères ont apporté l’Évangile au peuple Ticuna et, après avoir contribué à le sauver de l’esclavage au XIXe siècle, ils contribuent aujourd’hui à protéger sa culture et ses terres.
Mme Pinheiro, aînée de Ticuna, a déclaré : « Je n’ai jamais quitté cet endroit, je ne connais rien du monde, mais je crois en Dieu, il me donne la vie éternelle. »
Elle a ajouté qu’elle a demandé aux frères de baptiser ses propres enfants et ceux des autres familles de sa communauté.
Elle a conclu : « Je ne veux pas que quiconque meure sans avoir connu Dieu.
« Maintenant, les noms de tous mes enfants sont écrits au ciel. »
