Mgr Salvatore Pennacchio, lorsqu’il était encore nonce apostolique en Inde, avec le cardinal George Alencherry, archevêque majeur de l’Eglise syro-malabare © syromalabarchurch

Mgr Salvatore Pennacchio, lorsqu’il était encore nonce apostolique en Inde, avec le cardinal George Alencherry, archevêque majeur de l’Eglise syro-malabare © syromalabarchurch

« Ne devenez pas une secte » dit le pape à une archiéparchie en Inde

Ce mardi 12 décembre, Mgr Cyril Vasil se rend au Kerala pour tenter de résoudre le conflit

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Le délégué pontifical pour l’archiéparchie d’Ernakulam-Angamal, Mgr Cyril Vasil, s’envole ce mardi 12 décembre pour le Kerala, dans le sud de l’Inde, afin de rencontrer cette partie de l’Église catholique syro-malabare, et tenter de mettre fin au conflit qui la déchire. Avant de partir, Mgr Vasil a été reçu en audience par le Saint-Père lundi 11 décembre.

L’administrateur slovaque a été nommé délégué pontifical pour l’Église syro-malabare par le pape le 31 juillet dernier. Il s’est déjà rendu en Inde au mois d’août suite aux déchirements et aux violences, mais sans succès. Il a lui-même subi des actes d’agression de la part de certains fidèles.

Depuis plusieurs décennies, cette partie de l’Église catholique en Inde est secouée par de fortes tensions autour de l’uniformisation du rite liturgique. Le différend en cours porte sur la liturgie lors de la Sainte Qurbana, la messe de la tradition locale, telle que l’a établie le Synode syro-malabar en 2021.

Suite à ce synode, un compromis sur la forme unique de la célébration de la messe a été approuvé par le Saint-Siège, accepté par 34 archiéparchies syro-malabares, mais refusé par l’archiéparchie d’Ernakulam-Angamaly.

Le Saint-Père a adressé le 7 décembre dernier un message vidéo très clair aux prêtres et aux laïcs de l’archiéparchie d’Ernakulam-Angamaly, dans lequel il manifeste sa tristesse face aux violences de cette Église au bord du schisme.

La communion est nécessaire, insiste le pape, « l’Église est communion. S’il n’y a pas de communion, il n’y a pas d’Église. C’est une secte (…) Je vous ai exhortés à maintes reprises à être dociles envers votre Église. Comment peut-on parler d’Eucharistie si l’on rompt la communion, si l’on manque de respect au Saint-Sacrement, si l’on se bat et si l’on se querelle ? »

En s’adressant aux prêtres, il leur a demandé encore une fois de mettre en pratique ce que leur Synode a établi, de rétablir la communion et de rester dans l’Église catholique : « Soyez prudents ! Veillez à ce que le diable ne vous incite pas à devenir une secte. Vous êtes des églises, ne devenez pas une secte. Ne forcez pas l’autorité ecclésiastique compétente à prendre acte que vous avez quitté l’Église, parce que vous n’êtes plus en communion avec vos pasteurs et avec le successeur de l’Apôtre Pierre, appelé à confirmer tous les frères et sœurs dans la foi et à les conserver dans l’unité de l’Église. »

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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