Mgr Karel Orlita, président de l’Association internationale des exorcistes © AIE

Mgr Karel Orlita, président de l’Association internationale des exorcistes © AIE

Combien y a-t-il d’exorcistes dans l’Église catholique et dans quels pays travaillent-ils ?

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L’Association internationale des exorcistes (AIE) compte actuellement 905 membres.

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Le père Francesco Bamonte, ancien président de l’Association internationale des exorcistes (AIE), a déclaré lors de la XIVe Conférence internationale de l’AIE que « les exorcistes sont les témoins, la voix et les ambassadeurs du Christ et de l’Église auprès de ceux qui souffrent à cause du malin, avec la tâche et le devoir d’annoncer à leurs frères et sœurs affligés par le démon, par leur action extraordinaire, qu’ils sont particulièrement chers au Cœur de Jésus, à sa Mère et à toute l’Église ». Aujourd’hui, cette mission est à l’œuvre « dans 58 pays du monde ».

 L’AIE est née de l’inititative des Pères Gabriele Amorth, Jeremy Davies et René Chenesseau. Elle a été fondée en 1993 dans l’espoir d’augmenter le nombre d’exorcistes officiels dans le monde et d’alerter les évêques sur le problème actuel, ignoré semble-t-il, voire étouffé par certains hiérarques dans les diocèses.

Mgr Karel Orlita, président nouvellement élu de l’AIE, a expliqué à l’agence de presse SIR l’essence du travail des exorcistes : « Nous ne sommes pas des magiciens catholiques, nous aidons les gens sur le chemin de la foi ».

 L’AIE compte actuellement 905 membres. C’est la seule association d’exorcistes officiellement reconnue par le Saint-Siège. Le nombre de prêtres approuvés par les évêques en tant qu’exorcistes est en nombre croissant dans le monde entier. Le nombre de membres de l’AIE augmente parallèlement et a quadruplé en 10 ans.

 L’Europe est le continent le plus représenté au sein de l’Association, car elle totalise 70% de ses membres. L’Italie compte 483 membres, les États-Unis 62 et le Mexique 48. L’Amérique du Sud compte peu de membres, le Brésil se distinguant avec 46. En France, on en compte 23, en Belgique 5 et en Suisse 3. Le nombre pour le Canada n’est pas communiqué. 6 % des membres asiatiques participent à l’association : 3 vivent en Chine et 2 à Taïwan. Seuls 13 membres viennent d’Afrique. L’association promeut des projets de formation, comme la création d’un cours de base sur le ministère de l’exorcisme, qui est donné en Italie, en Espagne, en Hongrie, en Ukraine, en Corée du Sud, en Thaïlande, au Brésil, au Mexique et en Argentine.

L’Association internationale des exorcistes (AIE) compte actuellement 905 membres.

 

L’AIE a élu comme président Mgr Karel Orlita, exorciste, canoniste et théologien de la République tchèque, membre de l’Institut séculier des serviteurs de la souffrance. Il est né dans un petit village de la République tchèque. Il insiste sur le fait que « l’engagement dans la formation des prêtres est décisif : de nombreux évêques, plus désireux que jamais de pouvoir compter sur un ou plusieurs exorcistes engagés dans la pastorale de la délivrance de l’action extraordinaire du malin, se plaignent de ne pas avoir dans leur clergé des prêtres aptes à exercer le ministère d’exorciste. Il ne suffit pas, disent-ils, d’avoir une bonne formation théologique et d’être un bon prêtre pour être exorciste : il faut quelque chose de plus ».

Mgr Orlita est né dans une famille chrétienne sous le régime communiste. Il a travaillé comme forgeron lorsqu’il lui était impossible d’entrer au séminaire. Il a été espionné par la police secrète en raison de sa foi en Christ. Aujourd’hui, il dirige l’AIE avec une vision plus approfondie : « Les chrétiens étaient des citoyens responsables et de bons travailleurs. Ils contribuaient au bien-être de la République tchèque et à sa stabilité morale. Mais le communisme ne pouvait tolérer cela. Nos voisins étaient à la solde du régime, ils nous espionnaient et rapportaient tout ce qu’ils voyaient. Mais surtout, ils inventaient des faits : nous l’avons découvert lorsque, dans les années 1990, nous avons enfin eu accès aux archives. C’est à cette époque que j’ai ressenti l’appel du Seigneur. Alors que les responsables du parti détestaient l’Église en République tchèque, Dieu aimait les gens : dans ma seule famille, cinq vocations à la vie consacrée ont surgi ».

 A propos des personnes qui vont voir l’exorciste, il explique : « Il y a des femmes et des hommes de foi qui souffrent d’une action que Dieu permet, parfois de manière extraordinaire, de la part du malin. Mais il y a aussi des gens qui viennent nous voir comme si nous étions de bons magiciens, des magiciens catholiques. Ils n’ont pas une idée claire de l’exorciste, qui est un prêtre exerçant le ministère du Christ avec la licence de l’évêque ».

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Rédaction

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