Le Cardinal Pietro Parolin demande aux évêques de France de veiller à ne pas reconstituer les associations dissoutes.
L’association française Points-Cœur, qui envoie des jeunes volontaires dans le monde, n’a plus de statut canonique depuis 2020, en raison d’irrégularités graves et prolongées. Points-Cœur et Les Servantes de la présence de Dieu (branche féminine) n’ont plus en effet aucun lien avec l’Église, même si elles continuent souvent à opérer civilement avec des ONG.
Plusieurs ambiguïtés ont cependant amené récemment le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, Pietro Parolin, à clarifier la situation auprès de l’Église de France, dans une lettre adressée fin août à Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France.
Le Secrétaire d’État déclare que les membres de Points-Cœur ne doivent pas se comporter comme une communauté religieuse : « Nous avons appris ici toutefois que, sur le territoire de la compétence de votre Conférence épiscopale, ces deux associations continueraient à se présenter en tant que réalités ecclésiales, en ce sens, par exemple, que leurs membres porteraient l’habit religieux, proposeraient aux jeunes un projet de vie consacrée, adopteraient des formes de vie typiques d’une communauté religieuse, etc. Cette attitude ne manque pas de susciter le scandale parmi les fidèles et les victimes. »
Le cardinal termine sa lettre en demandant au président des évêques de France de « rappeler aux ordinaires diocésains qu’ils ne peuvent en aucun cas reconstituer les associations supprimées, ni sous une autre forme ni sous un autre nom, et qu’ils doivent s’assurer que, si elles survivent en tant qu’ONG, elles ne se présentent pas comme des communautés religieuses et n’offrent pas d’activités de nature ecclésiale. »