« Le pardon est source d’un zèle qui se fait miséricorde et appelle à une sainteté humble et joyeuse, comme celle de sainte Bakhita », a déclaré le pape François en s’adressant aux pèlerins de langue française à l’audience générale de ce mercredi 11 octobre 2023, Place Saint-Pierre.
Dans sa catéchèse, le pape a parlé de sainte Joséphine Bakhita (1869-1947), « une sainte soudanaise », invitant à « prier pour ce peuple en proie à un terrible conflit armé ».
Avec sainte Bakhita, a-t-il souligné, « on comprend que c’est seulement dans la faiblesse des opprimés que la force de l’amour de Dieu se révèle ».
Le pape a parlé de la force du pardon : « La vie de sainte Bakhita, devenue chrétienne, a été une parabole existentielle du pardon, a-t-il dit. Le pardon l’a rendue libre, joyeuse, capable d’aimer. … Le pardon l’a rendue pacifique et pacificatrice, libre et libératrice. »
En saluant « cordialement » les pèlerins de langue française « venus de différentes nations », le pape François a lancé un appel à la réconciliation et à la paix : « Frères et sœurs, par l’intercession de sainte Joséphine Bakhita, demandons au Seigneur le courage de nous réconcilier avec nous-mêmes et avec les autres, et d’œuvrer pour la paix dans nos familles et nos communautés. »
« Que Dieu vous bénisse! », a-t-il conclu.
Catéchèse en français
Frères et sœurs, dans notre série de catéchèses sur le zèle apostolique, nous nous laissons inspirer aujourd’hui par le témoignage de sainte Joséphine Bakhita, une sainte soudanaise. C’est l’occasion pour nous de prier pour ce peuple en proie à un terrible conflit armé. La réputation de sainte Bakhita a dépassé les frontières et rejoint tous ceux à qui l’identité et la dignité sont refusées. Ses ravisseurs l’ont appelée “Bakhita”, qui signifie “chanceuse”. Les souffrances physiques et morales dont elle a été victime depuis l’enfance l’ont laissée sans identité. Avec sainte Bakhita, on comprend que c’est seulement dans la faiblesse des opprimés que la force de l’amour de Dieu se révèle et libère opprimé et oppresseur. Elle expérimente une profonde libération intérieure en regardant le crucifix, car elle se sent comprise et aimée et capable de comprendre et d’aimer à son tour. La vie de sainte Bakhita, devenue chrétienne, a été une parabole existentielle du pardon. Le pardon l’a rendue libre, joyeuse, capable d’aimer. Elle a vécu le service, non pas comme un esclavage, mais comme une expression du don libre de soi. Le pardon l’a rendue pacifique et pacificatrice, libre et libératrice. Sa vie est un miracle de Dieu. Sainte Joséphine Bakhita, par son exemple, nous indique la voie pour être finalement libres de nos esclavages et de nos peurs. Elle nous aide à démasquer nos hypocrisies et nos égoïsmes, à surmonter les rancunes et les conflits. Le pardon est source d’un zèle qui se fait miséricorde et appelle à une sainteté humble et joyeuse, comme celle de sainte Bakhita.