Après son voyage apostolique en Hongrie (28-30 avril), le pape François confie « ce cher pays à la Vierge Marie ». « Demandons-lui d’enraciner nos cœurs dans l’amour de Dieu et de nous aider à bâtir des ponts de paix dans le monde », a-t-il dit en s’adressant aux pèlerins de langue française à l’audience générale de ce mercredi 3 mai 2023, Place Saint-Pierre.
Le pape a mis au centre de sa catéchèse « deux images : les racines et les ponts ». « C’est seulement en vivant de nos racines que nous porterons du fruit », a-t-il rappelé. Les ponts de Budapest, a expliqué le pape, « nous redisent la vocation de l’Europe de construire des ponts de paix entre les peuples, des ponts qui accueillent ».
Le pape François a salué « cordialement » les pèlerins francophones « en particulier le Pèlerinage National Notre-Dame de Salut, les différents établissements scolaires, les paroisses et groupes de pèlerins venus de France, et spécialement les séminaristes de Saint Sulpice ».
« Dans un monde matérialiste et individualiste, a-t-il dit, demandons au Seigneur de nous maintenir enracinés dans le Christ, qui nous apprend à nous donner sans cesse à nos frères et à devenir des ponts entre les hommes, pour bâtir un monde plus fraternel et respectueux de la création. »
« Que Dieu vous bénisse », a conclu le pape.
Catéchèse en français
Chers frères et sœurs,
Je suis allé il y a trois jours en Hongrie. Je veux redire ma gratitude aux autorités et à l’Église locale ainsi qu’à tous ceux qui ont préparé et accompagné ce voyage auprès de ce peuple. Pour vous partager ma visite, j’aimerai vous donner deux images : les racines et les ponts. Tout d’abord les racines. Le peuple hongrois en possède de belles : son histoire est peuplée de héros et surtout de saints qui ont su témoigner de l’Évangile de l’amour en donnant leur vie pour leur peuple. Ces saints nous redisent que le Christ est notre avenir. Ces racines ont passé l’épreuve du feu : une persécution athée violente qui a privé les Hongrois de liberté. Aujourd’hui encore notre liberté est menacée par un consumérisme anesthésiant qui nous coupe de nos racines et nous enferme dans un individualisme matérialiste stérile. C’est seulement en vivant de nos racines que nous porterons du fruit.
Ensuite les ponts. Budapest est célèbre pour ses ponts, qui unissent et relient. Ils nous redisent la vocation de l’Europe de construire des ponts de paix entre les peuples, des ponts qui accueillent, comme ce pont humanitaire qui relie la Hongrie à l’Ukraine. Ce pays est aussi soucieux de bâtir des ponts entre générations, des ponts entre croyants, mais aussi des « ponts pour demain » par la protection de l’environnement et le développement durable. En ce début du mois de mai, nous confions ce cher pays à la Vierge Marie. Demandons-lui d’enraciner nos cœurs dans l’amour de Dieu et de nous aider à bâtir des ponts de paix dans le monde.