Le pape François prend publiquement la défense de saint Jean-Paul II

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Le pape polonais est victime d’accusations infondées

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« Sans vouloir interpréter les sentiments des fidèles du monde entier, j’adresse une pensée reconnaissante à la mémoire de saint Jean-Paul II, victime ces jours-ci d’accusations offensantes et infondées », a déclaré le pape François.

 

Par Jorge Enrique Mújica

Traduit de l’espagnol

C’est en mars que les attaques ouvertes contre saint Jean-Paul II se sont multipliées en Pologne, cherchant à ternir son image en l’associant à une prétendue mauvaise gestion de trois affaires de prêtres impliqués dans des abus sexuels sur mineurs. Ces attaques ont été diffusées dans un reportage télévisé et dans un livre. Des millions de Polonais, bien conscients qu’ils sont infiniment redevables à ce pape, sont descendus dans la rue pour défendre non seulement la figure religieuse du pape, mais aussi la figure historique de Wojtyla, à qui ils doivent une grande partie de leur liberté actuelle. Au fil des jours, les mensonges ont été démantelés.

Mais pendant qu’en Pologne les choses se calmaient, un mensonge se préparait en Italie autour du pape polonais. Un cas semblait s’y prêter : celui de la disparue Emanuela Orlandi. Celle que Netflix appelle « la fille du Vatican » et qui a tous les éléments pour être associée à un scandale sans preuve.

C’est en janvier 2023 que le pape François a décidé de permettre au frère de la disparue Emanuela Orlandi de rouvrir le procès devant le Procureur de la justice du petit État. L’intention était de clarifier les faits, même si les idées extravagantes du frère d’Emanuela (comme l’ouverture d’une tombe au cimetière teutonique du Vatican ou une exhumation à la nonciature du Saint-Siège en Italie, sans jamais retrouver Emanuela) avaient déjà été suivies. La procédure s’est achevée en avril 2020. Trois ans plus tard, grâce à la visibilité que le documentaire de Netflix a pu donner, le dossier a finalement été rouvert par le même pape sous le pontificat duquel il avait été clos.

Le mardi 11 avril, le frère d’Emanuela, Pietro Orlandi, s’est présenté devant le Procureur de la justice du Vatican, Alessandro Diddi, et a témoigné pendant plusieurs heures. Il a fait une déclaration à la presse à la fin de son témoignage, pour exprimer ses sentiments. La même semaine, ce qu’il fait fréquemment, il s’est présenté devant les caméras de télévision et a insinué une infamie à l’encontre de saint Jean-Paul II affirmant que le pontife sortait la nuit et pas exactement pour bénir des maisons.

Des accusations de ce type, sans preuve, ont obligé le Procureur à appeler l’avocate de M. Orlandi, Laura Sgro qui a invoqué le secret professionnel pour ne pas révéler la source des preuves de son client et envoyé des communiqués à la presse que même la presse laïque ne prend plus au sérieux.

 

C’est tout ce scenario qui a poussé le directeur éditorial des médias du Vatican, Andrea Tornielli, à écrire ce qui suit dans l’édition italienne de Vatican News :

« (…) personne ne mérite d’être calomnié de la sorte, sans même une once de preuve, sur la base des « rumeurs » d’un inconnu du monde criminel ou d’un commentaire anonyme de mauvaise qualité diffusé en direct à la télévision. »

Étant donné que M. Orlandi est un invité fréquent des talk-shows auxquels il participe pour maintenir l’attention des médias sur cette affaire, et étant donné qu’il n’a pas démenti son affirmation mensongère, ce dimanche 16 avril, jour de la divine miséricorde, le pape François a prononcé ces paroles sans équivoque :

« Certain d’interpréter les sentiments des fidèles du monde entier, j’adresse une pensée reconnaissante à la mémoire de saint Jean-Paul II, victime ces jours-ci d’accusations offensantes et infondées. »

Le dossier rouvert se poursuit néanmoins. M. Orlandi continue à faire faire des déclarations à tous ceux qui le souhaitent. Entre-temps, pour autant que l’on sache, la famille Orlandi jouit d’une maison à l’intérieur du Vatican – tout près de l’Aumônerie apostolique du Vatican, où l’on fabrique les parchemins.

Cette année 2023 marque le 40e anniversaire de la disparition d’Emanuela Orlandi. Selon Nico Spuntori, « la réouverture de l’affaire Orlandi est une tempête médiatique. »

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Rédaction

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