Lors de son homélie prononcée à la messe chrismale ce Jeudi saint 6 avril 2023, en la Basilique Saint-Pierre, le pape François a cité le livre « Le second appel » du P. René Voillaume (1905-2003), prêtre français, fondateur de la congrégation des Petits Frères de Jésus, des Petits Frères de l’Évangile et des Petites Sœurs de l’Évangile dont la spiritualité s’inspire des écrits de saint Charles de Foucauld (1858-1916).
En parlant des moments de crises dans la vie sacerdotale, le pape a dit que « cette crise peut aussi devenir le tournant du sacerdoce », « l’étape décisive de la vie spirituelle », selon les paroles du P. Voillaume, « où il faut faire l’ultime choix entre Jésus et le monde, entre l’héroïsme de la charité et la médiocrité, entre la croix et un certain bien-être, entre la sainteté et une honnête fidélité à l’engagement religieux ».
« À la fin de cette célébration, a dit le pape en s’adressant aux participants, on vous donnera comme cadeau un classique, un livre qui traite de ce problème : “Le second appel”, c’est un classique du Père Voillaume qui touche ce problème, lisez-le. »
Le moment de la crise, a poursuivi le pape citant P. Voillaume, « c’est le moment béni où, comme les disciples à Pâques, nous sommes appelés à être ‘assez humbles pour confesser que nous avons été vaincus par le Christ humilié et crucifié, et pour accepter de commencer un nouveau chemin, celui de l’Esprit, de la foi et d’un amour fort et sans illusions’ ».
« C’est le kairos », a noté le pape, où l’on découvre que « tout cela ne se réduit pas à abandonner la barque et les filets pour suivre Jésus pendant un certain temps, mais nous oblige à aller jusqu’au Calvaire, à accueillir la leçon et le fruit, et à aller avec l’aide de l’Esprit Saint jusqu’au bout d’une vie qui doit s’achever dans la perfection de la Charité divine » (« Le second appel »).
« Avec l’aide de l’Esprit Saint, a poursuivi le pape François : c’est le temps, pour nous comme pour les Apôtres, d’une ‘seconde onction’, temps d’un second appel que nous devons écouter, pour la seconde onction, celle où nous accueillons l’Esprit, non pas à partir de l’enthousiasme de nos rêves, mais à partir de la fragilité de notre réalité. C’est une onction qui fait la vérité en profondeur, qui permet à l’Esprit d’oindre nos faiblesses, nos travaux, nos pauvretés intérieures. »
